FICHE ELEVAGEJuan José GONZÁLEZ NANDÍNPlan : 03.01 |
Le toro placé en exergue de cet élevage est en réalité un toro de Manuel RINCÓN, comme l'indique l'image du fer et de la devise. Mais c'est un croisement VALLADARES X NANDÍN : autrement dit, vazqueño métissé X pablorromero des origines, ce qui est assez homogène. Il convient pour illustrer le toro des NANDÍN.
Entre 1893 et 1899, Juan José GONZÁLEZ NANDÍN hérite de l'élevage de son parent Ángel GONZÁLEZ NANDÍN, avec fer et devise. Le bétail est du varela X pré-pablorromero, ce qui correspond tout à fait au pablorromero des origines et contient par le varela beaucoup de gallardo !
On sait fort peu de choses sur cet élevage. Le souvenir d'une anecdote s'est transmis. Le 27 août 1899, un toro de Juan José GONZÁLEZ NANDÍN, appelé "GALLARDO" (tiens ! tiens ! ce n'est sans doute pas pur hasard...), a tué le vaquero Francisco MORA FALCÉS dans un clos de la ganadería. Le jour suivant, exactement au même endroit, on devait retrouver ce "GALLARDO" mort, víctime de la maladie dont il souffrait -et qui explique certainement son agressivité au campo-. L'incident s'est produit à Castillo de las Guardas, province de Séville, dans une finca appelée "ABAJO" et qui était enregistrée au nom de Juan José GONZÁLEZ NANDÍN Agreda desde el año de 1873.
Toutefois, il est possible de glaner quelques informations sur cet élevage qui a laissé une trace dans l'histoire ganadera. En 1931, la junta andalouse de l'UCTL (Unión de Criadores de Toros de Lidia), sous l'impulsion de Félix MORENO ARDANUY, entreprend de démontrer que la plus grande partie des terres réservées aux toros bravos est impropre à la culture... afin d'échapper à la réforme agraire voulue par la Seconde République. L'original du Résumé des réponses au questionnaire adressé aux associés de l'UCTL appartenant à la région du Midi, à l'exception des éleveurs Portugais indique que Juan GONZÁLEZ NANDÍN [Juan = Juan José ??? voir le N.B. en italique ci-dessous] possède 555 têtes sur 5.000 hectares (dont combien consacrés aux toros ? Moutons, cochons, chevaux, cultures font aussi partie de la vie des fincas ganaderas), et il ne semble avoir lidié aucun toro avec picadors en 1931. Signe que la famille GONZÁLEZ NANDÍN est de celles qui comptent ; seul le Marquis de VILLAMARTA arrive devant elle avec 9.000 hectares, 1.500 têtes et 111 toros lidiés avec picadors cette année-là. [Notons qu'en moyenne, pour 100 têtes possédées, VILLAMARTA lidie avec picadors 7,4 toros : c'est très peu ; même si, sur 100 têtes, il y a 50 vaches et si celles-ci ne mettent bas qu'une année sur deux.] En 1932, 1933, et 1934, GONZÁLEZ NANDÍN n'a lidié qu'une dizaine de novillos : ce n'est pas un signe dexcellente santé pour une importante ganadería ! En 1935, toutefois, il vend 11 toros... dont 6 à Oran ! et 32 novillos.
C'est donc en fin d'année, après le temporada 1935 et non avant son début ou en cours, que Clemente TASSARA BUIZA achète la ganadería et la fait transiter quelques mois dans sa pâture, et va revendre l'année suivante : 1- pour partie à José Luis XIMÉNEZ de SANDOVAL, Marqués de la RIBERA de TAJUÑA, qui crée la "pâture" Marqués de la RIBERA, avant de créer un élevage de même nom ; 2- pour partie au torero Francisco CASADO "FATIGÓN" (le père du matador Paquito CASADO), pour un fer de ce qu'on appelle alors le second groupe et qui n'est pas admis dans les corridas formelles.
N.B._ Cet élevage est censé durer jusqu'en 1935. Compte-tenu de l'âge des parents de Juan José GONZÁLEZ NANDÍN, nés sa mère en 1792 et son père en 1784, Juan José devrait alors être centenaire ! Il est probable qu'un de ses fils lui aura succédé. On trouve d'ailleurs mention d'un "Juan" GONZÁLEZ NANDÍN ganadero en 1931 : appeler un fils du premier prénom de son père est alors chose courante... Faute d'informations plus précises, on fait ici "comme si" Juan José avait vécu jusqu'à un âge très avancé.
Les événements
Date : entre 1893 et 1899
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Cession de bétail :
L'élevage Ángel GONZÁLEZ NANDÍN lčgue ŕ l'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN la totalité de ses tętes de bétail (encaste varela). -
Cession de fer :
L'éleveur Ángel GONZÁLEZ NANDÍN lčgue ŕ l'éleveur Juan José GONZÁLEZ NANDÍN AGREDA le fer González Nandín qu'il affecte ŕ l'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍNQue devient le fer Varela, acquis par Ángel GONZÁLEZ NANDÍN, au plus tard en 1881 ?... -
Création :
- de l'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN par l'éleveur Juan José GONZÁLEZ NANDÍN AGREDA
Le nouveau ganadero, Juan José GONZÁLEZ NANDÍN, est le fils d'Ángel GONZÁLEZ NANDÍN. La finca ABAJO est enregistrée sous le nom de Juan José depuis 1873 ; il semble qu'elle devienne ganadera lors de l'héritage de Juan José. -
Création :
- du lieu finca ;ABAJO sur la commune Castillo de las Guardas par l'éleveur Juan José GONZÁLEZ NANDÍN AGREDA
Date : entre 1893 et 1900
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Cession de bétail :
L'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN vend ŕ l'élevage José María ORDÓŃEZ y RINCÓN, \"VALLADARES y RINCÓN\" une quantité inconnue de tętes de nature inconnue (encaste pablorromero).Ce bétail est du varela X pré-pablorromero, ce qui correspond tout à fait au pablorromero des origines et contient par le varela beaucoup de gallardo. Son introduction dans du vázquez-benjumea, mâtiné d'autre bétail andalou inconnu, tend vers la création d'un encaste assez hétérogène... mais ce n'est rien d'autre que la composition du pablorromero) des origines !
Date : le 02/04/1907
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Cession de bétail :
L'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN vend ŕ l'élevage Manuel RINCÓN 1 etalons (encaste pablorromero).Il s'agit du fameux étalon "MIRLITO" ; il est âgé de 7 ans et a déjà derrière lui une vie de semental prospère. En fait, il est acheté par Manuel RINCÓN, qui est en train de prendre sous son nom la moitié de l'élevage José María ORDÓÑEZ y RINCÓN, "VALLADARES RINCÓN" dont sa femme vient d'hériter (avant d'acquérir la seconde moitié par achat à son beau-frère, en 1908). C'est à juste titre que Manuel RINCÓN le mettra sur les vaches héritées de José María ORDÓÑEZ y RINCÓN : il s'agit d'un mélange .
Date : entre 09/1935 et 12/1935
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Cession de bétail :
L'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN vend ŕ l'élevage Pâture de Clemente TASSARA la totalité de ses tętes de bétail (encaste pablorromero).La transaction a lieu en fin d'année. Clemente TASSARA BUIZA place ce bétail, nombreux [555 têtes en 1931] mais, semble-t-il, en piteux état, dans sa "pâture". Il le revendra l'année suivante : 1- pour partie à José Luis XIMÉNEZ de SANDOVAL, Marqués de la RIBERA de TAJUÑA, qui crée une "pâture" : Marqués de la RIBERA ; 2- pour partie au torero Francisco CASADO "FATIGÓN" (le père du matador Paquito CASADO), pour un fer de ce qu'on appelle alors le second groupe et qui n'est pas admis dans les corridas formelles. -
Dissolution :
- de l'élevage Juan José GONZÁLEZ NANDÍN