FICHE ELEVAGE

José María ORDÓÑEZ y RINCÓN, \"VALLADARES y RINCÓN\"

Plan : 00.06



Le toro placé en exergue de cet élevage est en réalité un toro de Manuel RINCÓN, comme l'indique l'image du fer et de la devise. Mais c'est un croisement VALLADARES X NANDÍN : autrement dit, vazqueño métissé X pablorromero des origines, ce qui est assez homogène. Il convient pour illustrer le toro des VALLADARES.
N.B._ Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les familles ganaderas VALLADARES, ORDÓÑEZ et RINCÓN sont apparentées. Les deux bouts de la chaîne sont clairs : au début, Manuel VALLADARES y ORDÓÑEZ ; à la fin, Manuel RINCÓN y RINCÓN. L'entre deux est assez confus. C'est, d'une part, que plusieurs personnes de l'un ou l'autre nom s'occupent parfois du même élevage, plus ou moins en même temps... ou successivement ; et, d'autre part, qu'il arrive à ce même élevage, dirigé par les mêmes personnes, d'être annoncé successivement sous plusieurs noms. Pourtant, ce chainon intermédiaire semble bien être toujours le même. Aussi, faute d'informations plus précises -peut-être perdues à tout jamais- on regroupe ici ce chainon sous le seul nom de "VALLADARES RINCÓN";, à savoir les/des enfants et héritiers de Manuel VALLADARES ORDÓÑEZ, mais en y ajoutant le nom de celui qui semble être la cheville ouvrière de l'ensemble, même si les toros ne sont pas toujours courus sous son nom, ce qui donne : José María ORDÓÑEZ y RINCÓN, "VALLADARES y RINCÓN". On trouve confirmation de cette perspective dans le fait que, dans ses livres, Manuel RINCÓN, neveu et gendre de José María ORDÓÑEZ y RINCÓN, appellera toujours "Valladares" la part de son bétail issue de cet élevage par héritage.
Les enfants et héritiers de Manuel VALLADARES ORDÓÑEZ, donc, héritent du fer et du bétail de leur père. Mais à la liquidation de l'héritage, José María ORDÓÑEZ y RINCÓN achète la totalité du bétail aux enchères, sans doute pour qu'il ne sorte pas de la famille. Il crée son propre fer, comme en atteste cette image. Son neveu et gendre, Manuel RINCÓN, sera bientôt associé à la gestion de l'élevage, en compagnie de son beau-frère Antonio ORDÓÑEZ LORENZO, fils de José María ORDÓÑEZ y RINCÓN. Ces ganaderos ajoutent encore du bétail :
1°) Du vázquez - benjumea acheté à Diego et Pablo BENJUMEA, les fils de José María ;
2°) Entre 1893 et 1900, un équivalent du pablorromero des origines [du pré-pablorromero X varela [soit du cabrera X gallardo, plus du vazqueño et un peu de vistahermosa] acheté chez Ángel GONZÁLEZ NANDÍN ;
3°) Et enfin, entre 1893 et 1900, du ibarra (vistahermosa) très pur .
4°) Plus, semble-t-il, du cabrera ; venant de chez chez qui ?
L'amalgamevalladares rincón gardant, semble-t-il, une forte dominante vazqueña, et la caste vázquez étant elle-même un amalgame des grandes castes andalouses, on le considère ici comme du vázqueño. Il est assez hétérogène, comme souvent à cette époque encore. Il donne certainement des résultats assez irréguliers, mais doit aussi sortir de grands toros, comme le confirmeront les choix de Manuel RINCÓN : devenu propriétaire d'une moitié en 1906 et de tout l'ensemble en 1908, il ne supprimera pas tout ce bétail au profit de bêtes choisies de Fernando PARLADÉ, -contrairement à la thèse reçue, mais non vérifiée, qui court toute la littérature taurine-. Et l'on connaît son succès !


Les événements


Date : 1893
Date : entre 1893 et 1899
Date : entre 1893 et 1900
Date : entre 1896 et 1908
Date : 1906 (1908)