FICHE ELEVAGE

Herederos de Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ

Plan : 00.07



Le rejoneador Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ trouve la mort le 21 août 1960 aux arènes de PALMA DE MALLORCA, suite à une lésion des vertèbres cervicales provoquée par une cogida : sa ganadería, du fameux encaste pedrajas, et son fer passent à ses héritiers. La ganadería est "courte" : seuls 12 novillos sont lidiés en 1950 ; et bien que les camadas aient significativement augmenté dans les années 1980, elles ne seront jamais pléthoriques. Il s'agit en fait exactement du même sang pedrajas que chez María Luisa DOMÍNGUEZ PÉREZ DE VARGAS, second fer pedrajas des GUARDIOLA.
Toro des Herederos de Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ vainqueur du concours de ganaderías de MONT-DE-MARSAN en 1990 La sélection opérée devient peu à peu nettement "torerista", particulièrement sous l'influence des fils GUARDIOLA ; mais ils ont l'art de trouver un subtil équilibre entre bravoure encastée, noblesse sans fadeur et répétition dans la charge. Beaucoup de Sévillans aiment avec prédilection ces toros "castizos" qui font les beaux jours de la corrida "de resaca" de leur "feria de abril", le lundi. Dans les années 1980 tout particulièrement, ces toros développent en général une bravoure fabuleuse qui dresse les publics et défraye la chronique tauromachique ; mais ensuite, ils arrivent trop épuisés dans la muleta et ne permettent plus la faena longue de la corrida moderne. Pour répondre à la demande et faire face au succès, les éleveurs cherchent à la fois à "allonger" leur camada et à réduire un peu la bravoure : il semble que ce revirement amorce, de fait, une réelle décadence, avec son cortège bien connu de faiblesse, de mollesse et de fadeur. Une peine... accentuée par la sortie récurrente de quelques toros de très grande classe, de ceux qui mettent un torero à sa place par le triomphe qu'il est ou non capable d'obtenir. Le toro placé en en-tête de cet élevage a été le vainqueur du concours de ganaderías de MONT-DE-MARSAN en 1990.
Il ne semble pas que les GUARDIOLA aient cédé du sang à d'autres ganaderos ; mais qui peut l'assurer ?...
L'année 1995 est marquée par un coup de tonnerre : besoins d'argent ?... les GUARDIOLA ont vendu ce fer et cet élevage à José ORTEGA CANO et Rocío MOHEDANO JURADO, son épouse, qui annoncent YERBABUENA et créent leur fer. Une question se pose : deux ans après l'achat, CANO présente à Nimes en février un lot excellent dans lequel certains novillos sont, de son propre aveu, croisés avec du jandilla : si l'on s'en tient aux dates, une part au moins du croisement remonte aux GUARDIOLA, lesquels ne l'ont jamais annoncé [ou alors avec une discrétion extrême !]... pas plus qu'ils n'annoncent leur croisement partiel avec un peu de leur villamarta. Arcanes du mundillo... _ Il est à noter que les GUARDIOLA n'en gardent pas moins 4 fers : au même moment, Javier GUARDIOLA DOMÍNGUEZ se sépare des Héritiers de María Luisa DOMÍNGUEZ PÉREZ DE VARGAS, sous couvert de l'article 6 des statuts de la UCTL, pour créer son propre fer.


Les événements


Date : le 21/08/1960
Date : 1995
  • Cession de bétail :
    L'élevage Herederos de Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ vend à l'élevage YERBABUENA la totalité de ses têtes de bétail (encaste pedrajas).
    CANO achète 62/68 vaches et les étalons correspondants : "PELEÓN", N°16, grâcié en novillada à Nimes par MONTOYA (novillo à la charge inlassable, mais faible, à peine piqué et d'une noblesse fade), et "FARMACÉUTICO". Est-ce bien tout le bétail qui est vendu ? est-il seulement de cet élevage ? c'est seulement le plus probable.

  • Dissolution :