En 1932, Magdalena se retrouve seule à la tête de l'élevage de son père, le désormais célèbre Antonio GARCÍA PEDRAJAS, fondateur du fameux encaste pedrajas ; en effet, son frère Francisco a vendu presque aussitôt sa part aux 2 frères Ramón et Jaime MORA FIGUEROA, les fils de la Marquesa de TAMARÓN.
Magdalena maintient le haut niveau laborieusement atteint par son père. En 1933, elle vend 6 toros et 30 novillos ; le 30 juillet à Madrid, le novillo "Sayon" est à son tour inscrit au Cuadro de Honor : il a pris avec bravoure "5 ou 6 piques", poussant les cheveaux jusqu'au centre de la piste et "mettant les reins en rechargeant". Cependant cette année-là, un critique attribue à l'ensemble du bétail de Magdalena le qualificatif de "regular", ce qui est une aimable façon de dire 'plutôt médiocre'...
En 1934, ne sont lidiés que 8 toros et 6 novillos, d'ailleurs lidiés à TOULOUSE. En 1935, c'est encore moins : 6 novillos. Pas d'information sur la qualité de ces bravos.
Arrive la guerre civile. Cordoue adhère au soulèvement militaire ; mais coupée de Séville, elle subit plusieurs offensives manquées de la part des républicains. C'est à l'occasion de l'une d'elles qu'est publié le fameux communiqué qui, à lui tout seul, dit ce que valent les communiqués de guerre issus des seuls belligérants : "Au cours de la journée, notre avance a continué sans que nous ayons perdu le moindre terrain" (sic !). ALMODÓVAR DEL RÍO se trouve sur le Guadalquivir entre Cordoue et Palma del Río... où Félix MORENO ARDANUY subit les dégâts que l'histoire d'EL CORDOBÉS a rendus célèbres. Que se passe-t-il à ALMODÓVAR DEL RÍO ? Toujours est-il que Magdalena se tire plutôt bien d'affaire : en 1937, elle vend 6 toros et 10 novillos ; et en 1940, ayant déjà mis depuis l'année précédante fer et élevage sous le nom de son mari, Mariano FERNÁNDEZ GÓMEZ, elle fait encore lidier sous son nom 6 toros et 12 novillos. _ On peut noter que l'élevage est "court", comme on dit (= ayant peu de bétail).
A noter qu'en 1936, Magdalena a vendu du bétail à l'élevage Manuel GUERRERO PALACIOS, qui est alors (?) créé. Ce dernier n'est pas inscrit à la UCTL ; mais il est pris en compte ici, car cette portion de bétail parviendra en 1946 entre les mains de Salvador GUARDIOLA FANTONI pour mettre un élevage sous le nom de son fils : Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ ; lequel entrera à la UCTL par la prueba. _ N.B. Il se pourrait que cette part de bétail soit en fait celle d'une (hypothétique !) soeur de Magdalena : María ; mais cette donnée est fort peu attestée et, quoi qu'il en soit, ce bétail semble bien sortir de l'élevage de Magdalena car cette María n'a jamais eu d'élevage en propre.