FICHE ELEVAGEBARBERO DE UTRERAPlan : 00.01 ou 00.00 |
Avec cet élevage commence, en 1823, l'encaste barbero, l'une des deux branches maîtresses de la caste fondamentale vistahermosa. "EL BARBERO" lui donne un beau renom ; elle se développe sur un registre moins dur que l'autre branche (varea - lesaca - saltillo). Il n'en reste pas moins que le jour de la présentation de l'élevage à Madrid (le 23 juin 1828), le toro "CLAVELLINO" fait 20 entrées au cheval avec bravoure.
EL BARBERO crée son propre fer. Après lui, l'élevage passe au nom de SAAVEDRA, son gendre.
Petite histoire de l'élevage BARBERO
Actuellement, nous ne possédons aucun document attestant de la présence de ces toros à la Maestranza sévillane ou dans ses environs. Il faut dire que les prix sont beaucoup plus bas quavant la prohibition et la guerre contre les Français ; il y a donc peu de corridas, et encore certaines sont-elles organisées par les maestrantes eux-mêmes. On peut supposer avec vraisemblance que le BARBERO lidie quelques toros dans de petits pueblos pour s'assurer de leur comportement en piste avant de se rendre à Madrid. Car la chose qui lintéresse au plus haut point est bien de saffirmer comme ganadero à Madrid, Villa y Corte.
La première fois où il vient à Madrid, ses 3 toros sont annoncés "de Juan DOMÍNGUEZ ORTIZ, dUtrera, appartenant auparavant au conde de VISTAHERMOSA". La course est programmée en matinée du 23 juin 1828 ; cest, avec celle de laprès-midi, la 8e de labonnement aux arènes madrilènes de la porte dAlcalá. Les toros barberos portent une devise paille et blanc. Ils alternent avec 3 autre toros, jijón, de Manuel de GAVIRIA. Comme picadors, il y a : le Sévillan Juan MARCHENA "CLAVELLINO" et le Gaditan de Jerez de la Frontera Juan MARTÍN "EL PELÓN". Et comme espadas : le Cordouan Francisco GONZÁLEZ "PANCHÓN" et le Sévillan Manuel PARRA ; le dernier toro étant estoqué par le media espada Lorenzo BADÉN. Malgré lattente quelle avait suscitée, la course nest pas bonne, encore que, selon certains témoins -pas forcément très crédibles !- le toro barbero "CLAVELLINO" ait donné un grand jeu avec 20 piques.
Il nen demeure pas moins que le nouveau fer dUtrera a donné satisfaction aux aficionados madrilènes puisquil est répété laprès-midi de la 9e course dabonnement, le lundi 14 juillet suivant. Cette fois encore avec 3 autres toros jijón de Manuel de GAVIRIA. Les hommes sont les mêmes, à lexception du picador Cristóbal ORTIZ qui remplace Juan MARTÍN "EL PELÓN". Cette 2e corrida barbera est beaucoup plus documentée que la précédente. Les toros du "BARBERO" sortent en 2e, 3e, et 6e position. Le 2e est brave ; il prend 6 piques et tue 1 cheval à ORTIZ, puis il reçoit 6 banderilles, et Manuel PARRA le tue dun grand coup dépée. Le 3e, "ESTIRAO", est le meilleur de laprès-midi avec 20 piques, 2 chevaux tués, lun à MARCHENA et lautre à ORTIZ, plus un autre du même blessé ; il reçoit 2 banderilles. Francisco GONZÁLEZ "PANCHÓN" se fait prendre à lestocade mais par chance sort indemne de multiples coups de cornes. Un moment intense ! Quant au 6e, cest le haricot noir [garbanzo negro : littéralement, le pois-chiche noir] de la course. Il prend 4 piques au pas, sans semployer, et reçoit 8 banderilles. Le media espada Lorenzo BADÉN le tue a recibir dune épée très basse dans lépaule.
Dès lors, les toros barberos seront des fidèles de Madrid. On note que leurs capes sont variées : negro, colorado, castaño et cárdeno, sans quun type de pelage ne soit dominant [la prétendue dominante noire des vistahermosa condesos serait-elle simple poésie?...]. Une preuve de leur côte est le fait quen août de cette même année 1828, à la corrida extraordinaire donnée pour fêter le retour du roi FERNANDO VII à Madrid, on retrouve les toros barberos dans la course en plaza entera, modalité la plus prisée du public (une autre course est donnée le même jour en plaza partida). Cette côte restera constante jusquà la mort du "BARBERO", en 1834.
María de la Consolación DOMÍNGUEZ RAMOS, fille unique de Juan DOMÍNGUEZ ORTIZ "EL BARBERO DE UTRERA", devrait hériter. Elle sétait mariée quelques années plus tôt avec laristocrate José ARIAS de SAAVEDRA y ULLOA ; mais elle était décédée prématurément, en 1829. Cest donc son mari José, unique héritier, qui va prendre en charge limmense et prestigieuse ganadería de son beau-père. Bien que ce soit là tâche difficile et délicate, elle ne peut guère lui poser de problème majeur vu que, pendant les dernières années de sa vie, il a été aux côtés de son beau-père et la aidé. Il a la sagesse de maintenir en place tout le personnel, que dailleurs il connaît bien, et tout spécialement le mayoral Juan GÓMEZ, expert dans lart de mener et de comprendre les toros au campo.
Les événements
Date : 03/1823
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Cession de bétail :
L'élevage VISTAHERMOSA 4 vend à l'élevage BARBERO DE UTRERA un lot de ses têtes de bétail (encaste vistahermosa).Le mois réel est inconnu : il figure ici seulement pour faciliter le classement informatique.
Dans l'éclatement de la lignée vistahermosa en 5 lots, celui de "BARBERO de UTRERA" est réputé le plus important en nombre et le meilleur en qualité. -
Cession de fer :
L'éleveur Luisa ULLOA y HALCÓN de CALA, 4e Condesa de VISTAHERMOSA vend à l'éleveur Juan DOMÍNGUEZ ORTIZ, dit EL BARBERO DE UTRERA le fer Vistahermosa qu'il affecte à l'élevage BARBERO DE UTRERAEL BARBERO achète le fer historique des VISTAHERMOSA avec les droits afférents ; mais il abandonne le dessin pour créer le sien. -
Création :
- de l'élevage BARBERO DE UTRERA par l'éleveur Juan DOMÍNGUEZ ORTIZ, dit EL BARBERO DE UTRERA
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Création :
- du lieu finca "?" sur la commune UTRERA par l'éleveur Juan DOMÍNGUEZ ORTIZ, dit EL BARBERO DE UTRERA
Date : entre 1823 et 1834
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Cession de bétail :
L'élevage BARBERO DE UTRERA vend à l'élevage bnl_rdg quelques etalons (encaste barbero de utrera).Le vistahermosa commence sa conquête de la "cabaña brava"...
Date : entre 1824 et 1834
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Cession de bétail :
L'élevage BARBERO DE UTRERA vend à l'élevage als quelques etalons (encaste barbero de utrera).Le vistahermosa commence sa conquête de la "cabaña brava"...
Date : 1834
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Cession de bétail :
L'élevage BARBERO DE UTRERA lègue à l'élevage José ARIAS de SAAVEDRA la totalité de ses têtes de bétail (encaste barbero de utrera). -
Dissolution :
- de l'élevage BARBERO DE UTRERA