FICHE ELEVAGE

Carmen de FEDERICO

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On voit ici en en-tête un toro couru à Pamplona en 1935 : à la fin de l'encierro, un "recortador" le conduit au toril.
Si le bétail de la famille MURUBE (de 1862 à 1917) était devenu le meilleur de son époque, celui d'URQUIJO ne restera pas à la traîne.
° Le grand "JOSELITO" , ami des 2 familles, avait présidé à la transaction entre les MURUBE et les URQUIJO, réalisée en juillet 1917. Avec son aide et jusqu'à sa mort en 1920, Carmen de FEDERICO, épouse URQUIJO maintient haut la main, toujours sous le fer Murube, la qualité du murube originel de Tomasa ESCRIBANO, viuda de Joaquín MURUBE, lequel devient alors urquijo. Pourtant elle avait acquis ce qui restait d'un élevage prestigieux certes mais très diminué, car dispersé par d'importantes ventes successives. Il restait toutefois 380 vaches de ventre, ce qui n'est pas rien !
Après la tragédie de TALAVERA de la REINA (16 mai 1920, mort de "JOSELITO") et jusqu'en 1946, année de la mort de sa mère, le fils aîné, Antonio URQUIJO de FEDERICO, prend la direction de la ganadería au nom de sa mère et s'attache à lui rendre son lustre, aidé par son beau-frère Tomás MURUBE TURMO (mari de sa soeur Carmen URQUIJO de FEDERICO, et petit-fils de Tomasa ESCRIBANO, viuda de Joaquín MURUBE. Au cours de l'histoire, il n'est pas exceptionnel que des liens de famille existent ou se créent entre les grandes dynasties ganaderas).
° Les premières années, la ganadería est dirigée par un administrateur (déjà Luis VALLEJO ALBA ?). La situation change au mariage de Tomás MURUBE TURMO -neveu, donc, de Joaquín MURUBE MONGE, dont la veuve, Tomasa ESCRIBANO, avait vendu aux URQUIJO- avec une des filles de la nouvelle ganadera : Carmen de FEDERICO, épouse URQUIJO. Ce Tomás MURUBE TURMO prend les choses en mains, aidé par son beau-frère Antonio URQUIJO de FEDERICO, l'un des 3 frères de son épouse. Antonio n'a encore qu'une vingtaine d'années. Il deviendra un ganadero historique. Et si l'on veut une preuve de son immense aficion, on peut encore voir à "JUAN GÓMEZ", chez les actuels propriétaires, le précieux musée qu'il y a créé avec méticulosité et passion.
Tomás et Antonio, qui sont de grands aficionados, s'entendent à merveille, y compris en matière de rigueur dans la sélection. Ils recevront aussi l'aide précieuse d'Eusebio CID : les CID menaient déjà la finca "JUAN GÓMEZ" chez les MURUBE depuis longtemps ; Tomás et Antonio font une confiance totale à Eusebio, tant cette famille connaît les vistahermosa depuis des générations. D'ailleurs, si Antonio -puis son frère Carlos- ont force de loi en tant que responsables du bétail, le dernier mot est et sera souvent aux CID, hommes les plus proches des toros.
Selon la recommandation d'Eusebio, tout est retienté : des 380 vaches de ventre initiales, il n'en restera que 127 : elles seront conduites à une finca proche : "LA ALCAPARROSA", tandis que les vaches déchues seront conduites à l'abattoir par Casimiro CID, le fils d'Eusebio.
° Des années plus tard, sans doute aux alentours de 1940, Casimiro sélectionnera en tentadero 27 vaches qui, sans avoir obtenu des notes supérieures, étaient quand même de qualité. Elle seront couvertes par les étalons "DIANO" et "TALADOR". Cet ensemble sera la base du 2e fer de la maison URQUIJO (une base qui sera enrichie à pusieurs reprises entre 1941 et 1946) ; ce nouvel élevage portera le nom de l'administrateur : Luis VALLEJO ALBA.
° En 1917, il y a corrida à Madrid pour la San Isidro (15 mai), les dimanche 13, lundi 14 et mardi 15. Le 13, le cartel est composé de GAONA, "JOSELITO", Juan BELMONTE et "FORTUNA" pour 8 Carmen de FEDERICO [mais la transaction officielle avec Tomasa ESCRIBANO, viuda de Joaquín MURUBE, est de juillet 1917 : il y a là quelque chose à éclaircir!]. On peut considérer que c'est la première véritable Feria de San Isidro car, en 1918, il y aura aussi corrida les 15, 16 et 17, soit des mercredi, jeudi et vendredi : ce prestigieux élevage est ainsi le premier de la première "San Isidro".
° Commencés en 1919, les travaux de la nouvelle plaza de toros "Monumental" de LAS VENTAS à Madrid, ne se termineront qu'en 1934 ; et, même s'il y eut quelques courses avant, la nouvelle plaza est inaugurée le 21 octobre 1934. Au cartel : Juan BELMONTE, Marcial LALANDA et "CAGANCHO" pour des toros de Carmen de FEDERICO. Une affiche tout à fait digne des premières arènes du monde !...

° Tomás MURUBE, franquiste, meurt pendant la guerre civile : abattu en vol, il fait un atterrisage forcé à LA RODA de ANDALUCÍA, où il sera fusillé (28 juillet 1936). Antonio se retrouve donc seul à diriger la ganadería ; mais grâce à sa clairvoyance en matière de toros, à l'aide des CID et à la protection silencieuse de la famille MURUBE, il maintient le très haut niveau de la ganadería ,jusqu'à la mort de sa mère, en 1946. Il hérite alors de la gandería, semble-t-il avec son frère Carlos mais ce n'est pas certain. Toujours est-il que c'est seulement à partir de 1957 que la ganadería sera annoncée au nom des 2 frères, Antonio et Carlos. On considère ici que cette variation de l'annonce ne change rien et qu'il s'agit toujours du même élevage.
65 bêtes lidiées en 1931.


Les événements


Date : le 15/07/1917
Date : entre 1917 et 1920
Date : entre 1917 et 1946
Date : entre 1927 et 1943
Date : entre 1930 et 1946
Date : 1932
Date : 1940
Date : entre 1941 et 1946
  • Cession de bétail :
    L'élevage Carmen de FEDERICO vend à l'élevage Luis VALLEJO ALBA quelques têtes de bétail (encaste urquijo).
    En fait, il y a plusieurs achats, étalés dans le temps ; faute de détails pour les distinguer, ils sont regroupés ici en un seul achat placé dans une fourchette de temps correspondant à la réalité.


Date : 1946