FICHE ELEVAGE

REAL VACADA de su Majesta la Reina gobernadora

Plan : 01.01



Le roi FERNANDO VII meurt le 29 septembre 1833. Il laisse une fille de trois ans, Isabel, sous la régence de sa mère et quatrième épouse du roi : María Cristina de BORBÓN, reine de NAPLES (NÁPOLES), dite aussi María Cristina de BORBÓN-DOS SICILIAS. Elle est nommée REINA GOBERNADORA et devient, à ce titre, titulaire de la ganadería royale : c’est toujours la "REAL VACADA", mais on en parle désormais comme de la : REAL VACADA DE SU MAJESTAD LA REINA GOBERNADORA. L'élevage reste de caste vázquez et avec le fer royal.

Dès 1834, on reprend la tienta habituelle des machos et des vaches. La "REINA GOBERNADORA", est là. Elle préside, entourée de toute sa cour. Mais elle est en réalité bien peu aficionada ; on peut même dire qu’elle ne se sent pas la moindre vocation taurine, et encore moins ganadera. Qui plus est, elle doit mobiliser toute son attention au gouvernement du royaume. Elle décide de céder la ganadería.
Le roi avait placé la ganadería sous la direction du ganadero de Colmenar Manuel GAVIRIA DONZA ROMERO (1794-1855) : elle lui ordonne de vendre le ganado bravo. Ce sera fait l’année suivante : en 1835. Et dès lors, jusqu'à ce que GAVIRIA décède, le 21 mars 1852, il y aura competencia entre les deux élevages prestigieux que sont : celui du duc de VERAGUA avec ses toros vazqueños dits gazpacheros, et celui du Marquis de GAVIRIA (Isabelle II, devenue reine, l'ennoblit en 1840) avec ses jijón dits patateros. Les deux appellations ne paraissent pas particulièreent affectueuses...

Le lundi 14 avril 1834, la régente fait lidier aux arènes madrilènes de la Puerta de Alcalá, pour la première fois et avec devise céleste et argent, 6 toros de la "REAL GANADERÍA DE LA REINA NUESTRA SEÑORA", d’Aranjuez (l'appellation varie, mais sur le même thème). Même chose pour 3 "toros royaux" le lundi suivant, 21 avril ; ils alternent avec 1 de Julián FUENTES "EL INDIANO" et 2 du prêtre sévillan Pedro VERA y DELGADO. Il y a encore d’autres courses, dont on peut voir les affiches aux Archives madrilènes de la Diputación.

La REINE se dessaisit de la ganadería en juin 1835 :
Les 2 cousins associés, Pedro de Alcántara Zoilo TÉLLEZ-GIRÓN y BEAUFORT SPONTIN, XIe duc d’OSUNA, et Pedro COLÓN de TOLEDO y RAMÍREZ de BAQUEDANO, XIIIe duc de VERAGUA -que l’on sait passionné par les fameux toros vazqueños- sautent sur l'occasion et se portent acquéreurs. En juin 1835, donc, ils achètent pour 300.000 réaux -un prix équivalent à celui de l’achat par son royal époux 4/5 ans plus tôt- tout le troupeau avec devise (blanche et rouge) (et un fer ???). Il s’agit de 488 têtes sur lesquelles ils vont pratiquer une rigoureuse sélection, et peu à peu éliminer les bêtes jijonas (ils achètent seulement la part du troupeau de pure race vazqueña, disent certains, mais cela ne paraît pas très étayé)...
Question : en juin 1830, ce sont 700 têtes qui avaient été acquises par le roi FERNANDO VII. En 4/5 ans, le troupeau s'est-il vraiment réduit de plus de 200 têtes ? et alors, pourquoi ?... Y a-t-il eu d'autres ventes ? Ou des pertes (lesquelles et pourquoi) ? Ou des éliminations après tientas pour manque de qualité ?... Ou encore... Comment le savoir ?


Les événements


Date : le 29/09/1833
Date : 06/1835