En 1862, la veuve et les enfants de LARRAZ acquièrent l'élevage gallardo de Miguel MARTÍNEZ AZPILLAGA, qui existe déjà depuis plus de 15 ans. L'élevage va faire sa présentation à Madrid la même année, ce qui semble impliquer la bonne réputation de ces toros. Elle se présente donc à Madrid le dimanche 4 mai 1862, c'est attesté par un cartelito de l'époque (voir la fiche du fer). Il y a 6 toros en pleine piste et 4 en piste partagée en deux. Les 6 premiers sont : 3 de " CÚCHARES". maintenant converti en Francisco ARJONA GUILLÉN ganadero ; et les 3 autres de la Viuda de LARRAZ e Hijos, annoncés comme : antes de Miguel MARTÍNEZ de AZPILLAGA et frères [de sang] des toros de la viuda de [Juan] Miura. Ces 6 toros sont piqués par Antonio CALDERÓN et Mariano CORTÉS "EL NARANJERO", lidiés et estoqués par Julián CASAS "EL SALAMANQUINO", Cayetano SANZ et José Antonio SUÁREZ. Quant aux 4 lidiés en piste partagée, ils sont du Lisbonnais Estaban Antonio de OLIVEIRA. Aux piques : Antonio OSUNA et José MARQUETI. Ils sont ensuite lidiés et estoqués par les banderilleros méritants, aspirant à devenir espadas : Pablo HERRÁIZ et Benito GARRIDO "VILLAVICIOSA".
Un autre cartelito, lisible ici, atteste aussi d'une course le dimanche 8 juin de la même année 1862 : la 6e "media corrida". Sont annocés 8 toros : 4 de la viuda de Joaquín MAZPULE et 4 de la Viuda de LARRAZ e Hijos, toujours présentés comme antes de Miguel MARTÍNEZ de AZPILLAGA et frères [de sang] des toros de la viuda de [Juan] Miura. Picadors : Antonio ARCE, Mariano CORTÉS et José MARQUETI, plus 3 de réserve. Espadas : Cayetano SANZ, Antonio GIL (qui offre ses honoraires pour les pauvres) et José Antonio SUÁREZ ; sobresaliente, Pablo HERRÁIZ. Cette répétition de l'élevage dans la capitale plaide pour lma qualité de la ganadería.
On suppose ici que les LARRAZ créent leur propre fer.
Avec cet achat, la valse des successions rapides recommence : dès 1863, l'élevage passe au seul nom du fils aîné, Ramón.