Après avoir mené l'élevage avec son frère Joaquim de 1931 à 1959, Manuel en devient le seul propriétaire et change le dessin du fer ; le succès reste à l'ordre du jour. Il rafraîchit encore légèrement ses coímbra par un autre apport parladeño : celui d'un semental lacorte acquis chez Atanasio FERNÁNDEZ.
Au livre des grands souvenirs, on note : vuelta du mayoral en ARLES en 1960 ; lot de grandes présentation et bravoure en ARLES en 1963 ; fameuse corrida du 15 mai (jour de la San Isidro) 1965 à Madrid où "les Coímbra, bien présentés, sans excès de poids (500 kg. de moyenne), très bien armés, tous braves _surtout les 4 premiers_ furent le digne pendant, en mieux, des Cuadri de Séville" ("Paco TOLOSA" dans TOROS). Le prix du meilleur toro de cette San Isidro va à "CLAQUILERO", sorti en 3ème position : "un toro bravissime qui, en partant chaque fois de loin, en se lançant avec promptitude, prit 6 piques, renversa les picadors aux premier, troisième et quatrième assauts, montrant encore plus d'entrain aux deux derniers. Un toro extraordinaire, longuement applaudi et qui eût mérité l'honneur du tour d'arène, bien qu'il ait achevé épuisé. Un grand torero en le tirant et en le citant à distance convenable (au lieu de l'asphyxier comme le fit Andrés VÁZQUEZ) en eût sorti une courte mais bonne faena de 10 ou 12 passes" (ibidem). On se prend à rêver... C'est sans doute pour remercier le ganadero que l'empresa lui offre l'année suivante (1966) de sortir... en matinée [quel signe annonciateur de l'avenir !] : il refuse, évidemment. Depuis les années 70 et la Révolution des oeillets (73/74), on n'entend plus guère parler de ces toros.
Une série d'ennuis personnels rajoutés à la Révolution des Oeillets conduit le ganadero à vendre bétail et droits du fer à VASCONCELLOS en 1979. Mais en 1983 il recréera un élevage avec son fer ; en 1998, son fils Manuel (2) réinscrira ce fer comme aspirant à la UCTL : les coímbra revivront-ils ?