Cet élevage est créé en 1842 par achat de celui de Pedro ECHEVERRIGARAY : du pur et excellent gallardo. Il semble que l'éleveur ait créé son propre fer. Curieusement, l'élevage se présente à Madrid le dimanche 27 septembre 1846, avec 4 de ses nouveaux toros gallardo, sous le nom de "Succession (Testamentaría) de ECHEVERRIGARAY"... mais en précisant qu'il est "aujourd'hui" la propriété d'Antonio SÁNCHEZ BAZO. Quelle en est au juste la raison : l'image de marque de son prédécesseur ?... Ils portent une devise doré et blanc.
Il s’agit d’une course d’après-midi avec 8 toros : 4 gallardo d’Antonio SÁNCHEZ BAZO et 4 cabrera de Jerónima NÚÑEZ DEL PRADO. Picadors titulaires des 4 premiers : Juan GALLARDO et Juan ÁLVAREZ "CHOLA" ; puis Pedro ROMERO "EL HABANERO" et Francisco ATALAYA pour les 4 derniers. Matadors officiellement annoncés : José REDONDO "EL CHICLANERO", Juan LUCAS BLANCO et Julián CASAS "EL SALAMANQUINO". Est aussi annoncé, s’il parvient à arriver à temps de Valladolid, "Curro CÚCHARES" qui, bien que plus ancien, actuera en second car El CHICLANERO est engagé à l’année comme "première épée" de toutes les corridas de l’abonnement. Mais voici que Curro CÚCHARES arrive à temps et que, motu proprio, il passe par-dessus son accord avec la présidence de la course et tue le 1er toro à ses risques et périls, sous le nez du CHICLANERO ! Bagarre… et notre Curro CÚCHARES finit en prison. Du coup, les toros d’Antonio SÁNCHEZ BAZO, qui faisaient l’intérêt du jour, passent inaperçus : l’attention du public est monopolisée par les discussions entre pro et anti Curro CÚCHARES. Pas d'autre information particulière sur cet élevage.
Antonio SÁNCHEZ BAZO se rend compte des difficultés inhérentes au travail d’un bon ganadero de bravos : il n’a ni l’envie ni le temps de s’y consacrer. Il se défait de la vacada en 1846 et elle passe aux mains de son voisin du Puerto : Miguel MARTÍNEZ de AZPILLAGA. On notera que la gandería change de mains au bout de 4 ans seulement : ce n'est généralement pas le meilleur moyen de faire du bon travail ! En outre, ce n'est que le premier pas d'une interminable "valse"... Fin 1846, donc, l'élevage passe à Miguel MARTÍNEZ AZPILLAGA.