FICHE ELEVAGE

Eduardo OLEA

Plan : 00.03



En 1905, Eduardo OLEA forme sa ganadería dans la région de Madrid avec 800 têtes de pur núñez de prado acquis au Marqués de VILLAMARTA (1) : quand le Marquis l'avait acquis, c'était du bétail de très grande caste ; 20 ans plus tard, au moment de l'achat par OLEA, il semble qu'il ait quelque peu baissé, encore que l'objectivité de la critique soit fort suspecte... Ce n'est sans doute pas sans raison que ces toros sont présentés à Madrid dès 1906, encore marqués du fer de Villamarta et non de celui de Olea.
En 1907, Leopoldo SAINZ DE LA MAZA Y GUTIÉRREZ-SOLANA, futurs premier Comte de la MAZA et ganadero, aficionado forcené et l'un des meilleurs prácticos du début du siècle, a les honneurs de la revue SOL Y SOMBRA pour avoir participé, le 27 août, à une novillada aristocrático-benéfica à Tolosa au cours de laquelle, il avait lidié deux bêtes d'Eduardo OLEA con arte y mucho salero.
En 1908, OLEA vend déjà 40 toros et 28 novillos "meilleurs que l'année précédante mais rien d'extraordinaire ne laissant présager une complète résurrection", écrit le critique taurin M. SERRANO GARCÍA-VAO "DULZURAS"... qui en 1900 avait déjà éreinté le Marquis de VILLAMARTA. Réalité ou règlement de comptes dont le mundillo a le secret ? il écrit encore en 1909 : "Cette ganadería va de mal en pis alors qu'elle fut bonne quand ses toros se lidiaient sous le nom de NÚÑEZ DE PRADO. Elle continua à être de bon cartel au temps de Juan VÁZQUEZ, baissa notablement sous VILLAMARTA et décline vertigineusement depuis qu'Eduardo OLEA l'a achetée". Il semble qu'il y ait ensuite un léger mieux ; mais en 1912, les 31 toros et 6 novillos (seulement) sont gratifiés, toujours par "DULZURAS", d'une appréciation peu flatteuse : "Une paire de courses bien présentées... et c'est tout !". La chose ne doit pas être si exagérée car, en 1914, "PENSAMIENTOS", le successeur de "DULZURAS", écrit : "L'antique VILLAMARTA a perdu en renommée ; on lui voit moins de bravoure et on constate le 'descuido' (l'abandon dans les opérations de sélection et d'élevage)" ; il n'est pourtant pas homme à la plume acerbe. D'ailleurs, en 1915, "RECORTES" et "MARCELO", les concurrents de "PENSAMIENTOS", jugent que la ganadería "va à pas de géant vers la ruine"... C'est dire qu'à la mort d'OLEA, cette même année 1915, les acquéreurs du bétail [le fer et les droits ne sont probablement pas vendus : pourquoi ? A moins que CAÑADAHONDA n'ait acquis en même temps 2 élevages] ne font pas une riche acquisition. Ce sont les élevages : du Marqués de CAÑADAHONDA pour le principal, et de Fernando VILLALÓN, pour le desecho semble-t-il.
Détail piquant : c'est avec un toro d'OLEA que Juan BELMONTE prend l'alternative le 16 octobre 1913 à Madrid. Véritable désastre historique (il y en aura d'autres, hélas !), la corrida verra défiler en tout 11 toros de GUADALEST et de BAÑUELOS. Après le renvoi de 2 BAÑUELOS au toril, le toro de l'alternative est un sobrero d'OLEA. L'histoire ne se fait pas sans le surgissement de l'imprévisible...


Les événements


Date : 1905
  • Cession de bétail :
    L'élevage Marqués de VILLAMARTA (1) vend à l'élevage Eduardo OLEA 874 têtes de bétail (encaste nnz_pd).
    Cette vente est conclue pour la somme fabuleuse de 500.000 pesetas de l'époque... ce qui introduit un certain doute sur la pertinence des critiques de "DULZURAS" contre VILLAMARTA, voire sur leur honnêteté.

  • Création :

    Lieu inconnu.


Date : 1914
  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage sm_hns 120 vaches (encaste nnz_pd).
    Leonardo, l'un des SAMUEL Hermanos et fils d'Agustín FLORES DÍAZ, est très lié avec Eduardo OLEA : c'est pourquoi il peut lui acheter ce bétail. Il s'agit de 120 vaches jeunes et sélectionnées, plus quelques toros à sélectionner pour retenir des sementales. Ces bêtes sont gardées séparées et désormais marquées du fer de Samuel Flores.

  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage sm_hns quelques etalons (encaste nnz_pd).
    Leonardo, l'un des SAMUEL Hermanos et fils d'Agustín FLORES DÍAZ, est très lié avec Eduardo OLEA : c'est pourquoi il peut lui acheter ce bétail. Il s'agit de 120 vaches jeunes et sélectionnées, plus quelques toros à sélectionner pour retenir des sementales. Ces bêtes sont gardées séparées et désormais marquées du fer de Samuel Flores.

  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage flrs_nvr_v une quantité inconnue de têtes de nature inconnue (encaste nnz_pd).
    Ce sont les liens d'amitié entre Eduardo OLEA et la famille FLORES qui permettent cette vente. La date est conjecturée. Pas d'information sur le contenu de cette cession.


Date : 1915
  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage vlln 200 vaches (encaste nnz_pd).
    Fernando VILLALÓN se défait de ses adalid, qui ne lui donnent pas satisfaction, pour acquérir d'autres toros... de "desecho" une fois encore. En matière de toros peut aussi s'appliquer l'adage des notaires : "En mariage, trompe qui peut !"

  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage vlln 100 toros (encaste nnz_pd).
    Fernando VILLALÓN se défait de ses adalid, qui ne lui donnent pas satisfaction, pour acquérir d'autres toros... de "desecho" une fois encore. En matière de toros peut aussi s'appliquer l'adage des notaires : "En mariage, trompe qui peut !"

  • Cession de bétail :
    L'élevage Eduardo OLEA vend à l'élevage cndhd beaucoup de ses têtes de bétail (encaste nnz_pd).
    Il semble que le Marquis acquière la majeure partie de l'élevage... et qu'il ne fasse pas une excellente affaire !... bien que le desecho semble être allé à Fernando VILLALÓN !! _ Certains attribuent cet achat à Luis BAEZA, le prédécesseur immédiat du Marquis de CAÑADAHONDA.