JABONERO


pelage fondamental
signifie : comme du savon
couleur : beige, crème, paille
(Description du toro ci-contre : jabonero claro, desteñido/lavado)

1. Description

Dégradation d'un pelage roussâtre, le jabonero est un pelage fondamental qui comprend une large gamme de colorations, allant du plus clair (à la limite de l'ensabanado) jusqu'au plus foncé (à la limite du tostado ou même du noir). Café au lait, beige ou crème, il a des tonalités assez différentes mais toujours un peu terreuses (...sauf exception !).
En général : ces toros ont les muqueuses claires (à la différence des ensabanado) et la peau épaisse, ils sont carifosco et astracanado.
A noter qu'il suffit d'assez peu de sang vázquez pour que ce pelage apparaisse.

Parmi les jabonero, on distingue :
° albahío : blanchâtre - jaunâtre, paille clair. Il constitue l'intermédiaire avec l'ensabanado : tel celui-ci, ou cet autre de PRIETO de la CAL, tous deux sans aucune particularité de pelage. L'albahío est un jabonero... brillant ! il n'a jamais la tonalité terreuse du jabonero proprement dit. Il peut être albahío dorado quand le ton est plus soutenu, tel cet étonnant veau de OSBORNE.
° jabonero claro s'il est plutôt clair. Tel celui-ci de Victoriano DEL RÍO, meleno ; ou cet autre de PRIETO de la CAL, carifosco et bociblanco.
° jabonero sucio (= sale) s'il est plus foncé et surtout si la tonalité terreuse est plus accentuée. Tels : cet autre, carifosco et couru comme "boú de carrer", du même PRIETO de la CAL qui avec ses veragua, purs ou dominants, truste véritablement ces pelages ; ou encore celui-ci, de Julio DE LA PUERTA, astracanado et bociblanco.
° perlino , gris perle, s'il est café au lait très clair et brillant (donc non terreux !). Contrairement aux apparences, ce n'est pas un vrai gris car il a de légers reflets roux, typiques des jabonero : tel celui-ci de Adolfo RODRÍGUEZ MONTESINOS, de l'ANGL, lavado. Est aussi perlino cette vache, d'élevage indéterminé. Ce pelage est très rare...
° barroso (= boueux) : c'est le plus foncé des jabonero ; avec des reflets cendrés, très terreux et foncés, comme de la boue fraîche. Ainsi celui-ci, très typé, des Filles de Enrique GARCÍA GONZÁLEZ (ANGL), lavado et légèrement bociblanco. Moins typé mais certainement barroso aussi, celui-ci de NÚÑEZ DEL CUVILLO, meleno, ojalado et légèrement lavado. Et encore ce magnifique exemplaire, sans particularité autre que, peut-être, légèrement meleno, et chorreado en verdugo (en negro), d'ARAUZ de ROBLES ; ajoutons aussi, du même élevage, cet impressionnant toro barroso... de poil plus brillant qu'il ne devrait l'être en théorie ! Et proche d'un tostado. Est-il aussi d'ARAUZ de ROBLES ? C'est possible... Voici donc un autre toro barroso, très proche du précédent. Ce pelage est très rare...

2. Particularités classiques

Lavado/desteñido, bociblanco, carifosco.

3. Castes et encastes concernés

On trouve le jabonero dans les élevages qui gardent des réminiscences de sang vázquez ; en général par VERAGUA.
Cf. PRIETO de la CAL surtout ; un peu TORRESTRELLA, JANDILLA, Juan Pedro DOMECQ, Manuel CAMACHO, José ORTEGA, Julio de la PUERTA, MOLERO Hermanos, de l'UCTL.
Et à l'ANGL, où les robes claires ont moins régressé (sélection torerista moins marquée) : Wenceslada de PAZ, Pablo MAYORAL, Hijas de Enrique GARCÍA, Gregorio FRAILE, MORENO DOMÍNGUEZ, Hermanos GONZÁLEZ RODRÍGUEZ, Duque de AHUMADA, BLÁZQUEZ y FERNÁNDEZ, MARÍN BOHÓRQUEZ, RANCHO SOLA.

4. Pourcentage de fréquence (UCTL + ANGL)

Le jabonero représentait 1,099% des toros de combat, dont : 0,019% de albahío en 1995 ; mais depuis, on dirait que les ganaderos reviennent à davantage de diversité et que les publics apprécient de retrouver des pelages quasiment disparus...

(D'après le travail d'Adolfo RODRÍGUEZ MONTESINOS, cf. Bibliographie)