FICHE ENCASTE

gamero cívico

Constitution de l'encaste : 1914



Luis GAMERO CÍVICO ne garde ses toros de Fernando PARLADÉ que 6 ans (plus 4 ans ses enfants, en indivision, après son décès), avant l'éclatement de l'élevage : ce n'est guère une durée suffisante pour créer un encaste propre. Mais non seulement cette lignée parladeña aura un grand avenir, mais elle a aussi acquis un type assez marqué. C'est pourquoi on peut considérer les gamero-cívico comme un encaste.
Le gamero-cívico type. C'est un toro de conformation (hechuras) assez rustique (basto), long, bas au garot, profond, avec l'avant-train et le poitrail notablement développés (toro aleonado), la croupe en amande.
Ses cornes sont grosses à leur naissance et habituellement très développées ; toutefois, au XXIe siècle, elles ont été un peu réduites. Une majorité d’animaux sont clairement cornalón et astifino avec une particulière asymétrie de l’encornure donnant lieu à des toros bizco. Quelques exemplaires bien armés peuvent également être de type cornidelantero (cornes se dirigeant rapidement vers l'avant), acapachado (cornes se dirigeant vers le bas à leur naissance), voire cornibrocho (cornes dont les pointes se resserrent l'une vers l'autre).
Sa tête est, classiquement, en forme de trapèze inversé ; son frontal est un peu frisé ; ses yeux sont grands ; son cou est de taille moyenne, son fanon (badana) très développé, y compris sous le menton (papada), et son morillo bien marqué.
Le tronc est large, musclé, la ligne dorsale en général droite, parfois légèrement ensellée. Les pattes sont courtes et larges avec de grands sabots.
L'ensemble donne un animal de grand trapío (allure), principalement dû au développent de son avant-train et aux dimensions de son armure.
Les pelages fondamentaux. Dominent le negro et tostado, mais on trouve aussi pas mal de castaño et de colorado.
Les particularités de pelage. On trouve surtout des listón, chorreado (plutôt en verdugo : raies verticales plus foncées), bragado, meano et bocidorado.
Le comportement du gamero-cívico. Il correspond tout à fait à la lignée parladé. A sa sortie en piste, il est plutôt froid (abanto) : au cours des 2 premiers tercios de la lidia, en général il ne "s'emploie", ne se livre, guère. Mais il va crescendo au fur et à mesure de la lidia : il se réveille au 3e tercio, où ses charges dans la muleta débordent de noblesse et de qualité. Ce comportement est tout à fait cohérent avec celui qui est le sien dans l'élevage où il accepte facilement la proximité de l'homme. Son défaut serait une tendance à manquer de sauvagerie, pouvant toucher à la mansedumbre ; c'est dire combien sa sélection est délicate si l'on ne veut pas tomber dans la fadeur.
Cet encaste est le prototype le plus pur du tronc ibarra-parladé-, car il demeure l’une de ses branches ayant subi le moins de modifications morphologiques.