FICHE ELEVEUR

Cristóbal COLÓN y AGUILERA, XVe duc de VERAGUA


naît : 1878-09-12
meurt : 1936-09-16


Cristóbal COLÓN de la CERDA, XIVe duc de VERAGUA, meurt le 30 octobre 1910. L'élevage et le titre passent à son fils Cristóbal COLÓN y AGUILERA, XVe duc de VERAGUA (Madrid 12 septembre 1878 – Fuencarral/Paracuellos de Jarama (Madrid) 16 septembre 1936, assassiné au début de la guerre civile) : l'élevage devient ainsi DUQUE DE VERAGUA (XVe). Le fer Veragua et l'encaste veragua restent évidemment les mêmes. Ne nous privons pas d'un peu d'humour avec cette caricature de l'époque...

Un Grand d'Espagne d'un autre sryle
Cristóbal COLÓN y AGUILERA succède à son père pour les titres de marquis de JAMAICA (XVe), amiral de la Mar Océana (XVIIe), "adelantado mayor" de las INDIAS (XVIIe) [le roi d'Espagne accordait à une personne, de manière viagère ou en propriété, le titre d'Adelantado des terres qu'il découvrirait, conquerrait et peuplerait aux "Indes". Adelantado mayor peut se traduire par Gouverneur]. Il est certes diplômé en droit de l’"Universidad Central" de Madrid et avocat.

Mais à la différence de son père, homme à la notable carrière parlementaire et ministre du roi Alfonso XIII, il mène une vie discrète, éloignée de la politique. C’est un homme réservé qui n’apprécie guère la "vie en société" et ne participe pas aux diverses activités mondaines de ses prédécesseurs. Il reste célibataire. Il aime lire, écrire; il publie même un recueil de poésie. Il devient toutefois, à la suite de son père, le 2e président de la UCTL (Unión de Criadores de Toros de Lidia).
La ganadería reste sous sa direction pendant 17 ans, davantage par tradition familiale que par goût personnel. Mais cela ne l’empêche pas d'oeuvrer avec un excellent savoir-faire. Il maintient les principes de reproduction et d’élevage de ses père et grand-père. Il se présente à Madrid le 17 septembre 1911.

Un homme de cheval...
Grand admirateur du cheval arabe, le XVe duc de VERAGUA a une préférence marquée pour son élevage de chevaux –fondé par son grand-père, XIIIe duc de VERAGUA, en raison du grand manque de chevaux provoqué par la guerre de l’Indépendance (1808-1814) contre Napoléon- : chevaux de race hispano-arabe au début, puis pur-sang arabe. Sans manquer à ses obligations envers les toros, il consacrera aux chevaux de grands moyens et obtiendra de grands succès. Il obtiendra de même un très grand succès avec son élevage de brebis lainières, lui aussi fondé par son grand-père, XIIIe duc de VERAGUA.
Après la mort du marquis de DOMECQ, en 1920, il acquiert son élevage de chevaux hispano-arabes : sa véritable aficion et ses intentions sont claires. Il crée son élevage pur-sang arabe vers 1927, avec l’achat d’étalons et de juments venant d’Angleterre, Syrie, Arabie, Argentine, Russie et Espagne.


...Ganadero de bravos compétent, mais moins impliqué
Quoi qu’il en soit de son goût pout le cheval, Cristóbal s’occupe personnellement de ses toros. La preuve ? En 1921, il se casse une jambe en tombant de cheval au cours de l’embarquement d’une corrida pour Madrid. Cependant, il s’absente souvent afin de parcourir le monde à la recherche de nouveaux purs-sangs, laissant à son neveu Cristóbal COLÓN de CARVAJAL y HURTADO de MENDOZA, qui passe toutes ses journées à cheval, le soin de veiller sur la ganadería ; il lui arrive même, à 20 ans, d’accompagner les toros aux arènes au nom de son oncle. Si les choses s’étaient passées différemment, il aurait certainement pu reprendre les rênes de la ganadería…

La fin dune époque
En 1927, l'année même de la création de son élevage pur-sang arabe, le XVe duc de VERAGUA vend sa ganadería de toros à Manuel MARTÍN ALONSO, ainsi qu'une partie de ses terres. La mort de Manuel GRANERO -il avait 20 ans et portait les promesses de l'avenir-, tué à Madrid le 7 mai 1922 par le veragua "POCAPENA", n’y est pas pour rien… Mais ce n’est pas le seul paramètre.
Voir la fiche de l'élevage.