FICHE ELEVEUR

Fernando PARLADÉ


naît : 1800/1810-11-30
meurt :


Fernando PARLADÉ est le fils d'un important agriculteur andalou : Andrés PARLADÉ, Conde de AGUIAR [un aigle comme blason, et "Aguiar pour valoir plus" comme devise], qui n'a aucune attirance pour l'aficion ni pour l'élevage du bravo : il a toujours refusé à son fils d'acquérir des toros. Dès la mort de son père (1902), Fernando achète l'élevage vázquez de José CLEMENTE [inconnu aujourd'hui]. En 1903, un de ses toros est "fogueado" ("brûlé" = banderilles à feu) à Sevilla : suprême déshonneur pour un ganadero à cette époque, sévillan qui plus est ! Le soir même, PARLADÉ envoie tout le troupeau à l'abattoir et s'adresse alors à Eduardo IBARRA "pour avoir la meilleure ganadería d'Espagne" : dès 1904, celui-ci lui vend la moitié de ses ibarra, soit dans les 500 têtes au meilleur de leur forme... et des meilleures ! C'est ainsi qu'en 1908 il fait lidier 37 toros, tous nobles, braves et bien présentés [le 4 octobre, à Nimes, ses toros sont encore annoncés de Eduardo YBARRA, tant le prestige du nom est resté immense !...]. Pour son élevage, il crée un nouveau fer, tout en gardant pour lui le dessin de celui d'IBARRA.
Fernando PARLADÉ est un homme d'une fabuleuse compétence et de grande afición (ses "neveux" -réels ou de coeur- l'appellent "el tío Fernando, el de los toros"). Dix petites années lui suffisent pour s'affirmer comme un ganadero de génie, améliorant encore [en quoi ???] ses toros. Toutefois, certains pensent qu'il a seulement profité du travail d'IBARRA et que son principal mérite aura été de conserver cette qualité ! Le prestige de ses toros ayant simplement rejailli sur lui... Ce n'est pas impossible du tout : ainsi se créent nombre de légendes. D'autant plus que semble acquis le fait que Fernando PARLADÉ était ce qu'on appelle un homme à femmes, auxquelles il faisait volontiers de somptueux cadeaux, et qu'il dépensait sans compter grâce à son immense fortune. On pense plutôt que son succès en tant que ganadero serait essentiellement dû à l'aide du conocedor d'Ybarra : ANTOÑILLO. Celui-ci lui aurait conseillé une extrême exigence dans les tientas, si bien qu'en 2 ans, il aurait réduit le troupeau (la vacada ?) à 250 têtes ! Mais il obtint des toros qui étaient les plus braves d'Espagne, qui tuaient le plus de chevaux de picador, et que les toreros se disputaient tellement ils étaient nobles et d'une charge inlassable...
Dès 1904, l'élevage commence à susciter, même chez plus grands ganaderos, le désir d'obtenir des reproducteurs afin d'améliorer la caste de leur élevage ou même d'en créer un nouveau. Fernando PARLADÉ accède à ces demandes, qu'IBARRA refusait. Cela provoque malheureusement un certain démantèlement de l'élevage... mais ces ventes seront la source de 3 autres lignées ibarreñas - parladeñas majeures : par CORREA, TAMARÓN et RINCÓN ! _ En 1914, ce qui reste de la ganadería passe à Luis GAMERO CÍVICO._ Curieusement, il ne circule pas de photo historique de cet éleveur possiblement hors du commun, en tout cas aussi original qu'important...