FICHE ELEVEUR

Hijos de PABLO-ROMERO (José Luis de PABLO-ROMERO y ARTOLOITIA)


naît : 1890/1900
meurt : 1975


En 1955/1956, pour répondre aux difficultés soulevées par l'accumulation des héritiers au fil des générations, la famille PABLO-ROMERO crée une société familiale : la Société Anonyme PABLO-ROMERO, avec évidemment pour gérant l'intègre et expérimenté José Luis de PABLO-ROMERO y ARTOLOITIA. Cette évolution - ou plutôt ses causes ! - semble à l'origine d'un certain désordre qui aboutira, murmure-t-on, à un regrettable laxisme dans la sélection pendant plusieurs années et à une certaine confusion dans la ganadería : les reproductions ne sont plus dirigées [on devine aisément le crève-coeur pour José Luis...]. En tout cas, les difficultés familiales sont certainement la raison pour laquelle José Luis avec ses enfants rachète toutes les parts de la société familiale en 1960, afin de devenir seul responsable de la ganadería. C'est sans doute à partir de là qu'il procède, dit-on - en dépit des dénégations de la famille -, à un rafraîchissement par l'apport de 2 étalons de Joaquín BUENDÍA. Pourtant, le triomphe de "ROSALEDO", consacré comme le toro le plus brave de la San Isidro 1958, aurait dû encourager ses neveux à lui faire confiance ; mais sont-ils aficionados ? aiment-ils les toros et cherche-t-on à les leur faire aimer ? José Luis essaye bien d'intéresser son neveu "Felipón" à la gestion de la ganadería, mais à la dure réalité du campo il préfère des divertissements plus raffinés. Il faut dire aussi que, par tradition familiale, les PABLO-ROMERO ne travaillent pas en équipe et que celui qui gère la ganadería n'en partage pas les secrets !...
Dans la présentation, on ne tient pas compte ici des changements formels car c'est toujours le même élevage, le même responsable, et la même appellation de PABLO-ROMERO SA ; seule change la composition de la SA. La ganadería est encore dans son âge d’or. Pendant les années 50 et 60, les pablorromeros donnent bien des combats complets qui illuminent les plus grandes arènes d’Espagne. Toutefois, le maintien du grand prestige des pablorromeros et de leur fer n'empêche pas l'horizon de se charger de gros nuages.
En 1965, comme au temps de "MANOLETE" dans les années 40, le refus d'afeiter est à nouveau la cause de problèmes pour le même José Luis. Ayant au campo plusieurs corridas que personne ne veut toréer, il décide de les envoyer à l'abattoir. C'est alors qu'une immense figure du toreo se propose pour les lidier : Antonio ORDÓÑEZ. Lui-même. Il oblige ainsi d'autres figures à se joindre à lui. A quitarse el sombrero ! No ?... Mais qui peut dire que le bras de fer est terminé ? A moins que les émules de CÁMARA n'aient enfin gagné par KO ! On comprend en tout cas le grand respect de l'aficion pour cette formidable ganadería : elle saura le manifester aux jours difficiles.
Erreur de jugement peut-être... au début des années 1970, Victorino MARTÍN propose à José Luis et aux MIURA de faire front commun devant les empresas pour imposer le prix de leurs toros. José Luis aurait pu se souvenir de son passé, quand sa famille avait fondé une ganadería pour se faire reconnaître de l'aristocratie terrienne andalouse... mais il refuse l'union proposée, drapé, peut-être, dans sa dignité. On sait ce que le cavalier seul de Victorino est devenu...
Autre problème (l'élevage du bravo n'est décidément pas une sinécure !), la question du manque de force des toros, ou même des chutes, commence à devenir préoccupante, et pas seulement chez les PABLO-ROMERO. A partir d'août 1972, José Luis initie un travail de recherche sur la faiblesse des toros de combat avec l'École vétérinaire de l'Université de Cordoue et le professeur Diego JORDANO. Son fils et futur successeur Felipe de PABLO-ROMERO y CÁMARA porte avec lui, puis reprendra ardemment, le flambeau pour convaincre l'UCTL de reconnaître l'existence du problème et de se joindre à la recherche.
José Luis meurt en 1975 ; son fils Felipe est prêt à lui succéder [toujours sous couvert de la même société anonyme ? probablement].