Par héritage de son mari Pedro José PICAVEA de LESACA, en 1830, Doña Isabel possède sous son nom l'élevage (le troupeau comprend alors 1035 têtes, dont 100 mâles de plus de 3 ans !) et plusieurs fincas à UTRERA ; elle-même augmente encore ses quelque 8.000 hectares de 1.200 ha. de marisma, à UTRERA aussi, et elle achète pour ses toros le cerro EL CESTERO, à Coria, qui couvre 225 ha. Elle continue à vivre à Sevilla, comme son défunt époux, bien qu'elle soit originaire de Málaga. Sentant la maladie le gagner, son mari lui avait recommandé de ne pas faire de croisement ; conseil qu'elle s'attache à suivre, et qu'elle transmettra à son tour à son fils, et éphémère successeur José, lequel s'empressera de le suivre avec le plus grand soin. Doña Isabel est l'une des grandes ganaderas de l'histoire... car il en est plus d'une en ce milieu pourtant si machiste ! C'est à UTRERA qu'elle fait son testament, le 9 juin 1849 ; elle y meurt le 27 courant. De ses 6 enfants (José, Pedro, Manuel, Carlota, Francisco de Paula et Concepción PICAVEA DE LESACA MONTEMAYOR), c'est José, l'aîné, qui hérite des toros (peut-être avec 2 autres de ses frères) ; d'ailleurs il menait déjà l'élevage avec sa mère. On est toujours dans l'encaste lesaca.