Du mariage de Francisco MURUBE ÁLVAREZ et Dolores MONGE ROLDÁN, habitants de Los Palacios (Sevilla), sont nés 3 garçons : Felipe, Faustino et Joaquín. Après la mort de leur père (quelle année ?), ils s’occupent des affaires familiales, et particulièrement de la ganadería passée à leur mère. L’aîné, Felipe, assure les tâches administratives ; Faustino et Joaquín se consacrent à l’élevage proprement dit. Ensuite, Faustino vendra ses droits sur la ganadería à son frère cadet Joaquín, qui est le plus passionné par la tâche difficile et pleine de sacrifices qu’est l’élevage du toro brave. C’est ainsi que Joaquín MURUBE MONGE, le plus jeune de la famille, se retrouvera de fait à la tête de la vacada vistahermoseña récemment acquise par sa mère, laquelle la gardera sous son nom jusqu’à sa mort, vraisemblablement survenue en 1884.
Dolores MONGE porte l'un des plus grands noms de femme ganadero de l'histoire. Elle forme son élevage en joignant les deux principales dérivations du vistahermosa : par Manuel SUÁREZ JIMÉNEZ (1862) et José ARIAS DE SAAVEDRA (1863 et 1864). Elle crée son fer. Elle crée, bien sûr, son encaste, murube, et quel encaste ! A part quelques saltillo, les miura, les pablorromero et les restes de veragua, voire de navarro, tout ce que l'on voit aujourd'hui courir dans une arène dérive de son élevage !
La famille MURUBE (quelquefois écrite par erreur MURUVE à Madrid) est originaire de LOS PALACIOS, à 30 km de Sevilla sur la route de JEREZ. Dolores, qui en 1839 épouse en secondes noces Francisco MURUBE ÁLVAREZ, est bien plus jeune que lui (il meurt en 1855) ; ils auront 3 fils : Felipe, Faustino et Joaquín qui hériteront en deux branches à la mort de leur mère (1884).