FICHE ELEVEUR

Rafael José BARBERO y BLANCAS


naît : 1780/1820
meurt : 1869/1870


L'enchaînement des ganaderos de toros jijón est à la fois des plus anciens et composé de multiples branches, donc difficile à démêler. Voici ce qui semble à peu près certain dans la branche qui nous occupe ici. Avec la création de la REAL VACADA d'Aranjuez [1535/1602-1766 ; mais en pratique l'élevage ne semble vraiment constitué comme tel qu'avec le roi Felipe III, 1598-1621], vont apparaître d'autres éleveurs de toros jijón, tels Miguel SALCEDO [si ce Miguel est bien Miguel Sebastián SÁNCHEZ JIJÓN SALCEDO TORRES], Álvaro MUÑOZ [mais cet Álvaro est-il vraiment Álvaro MUÑOZ y SÁNCHEZ-TERUEL ?...] et le marquis de MALPICA, lequel avait déjà du bétail castillan d'EL RASO.
En 1760, MALPICA achète du bétail à José JIJÓN, lequel vend ensuite à Diego MUÑOZ VERA, qui à son tour transmet "une pointe" de ce bétail au marquis de NAVASEQUILLA vers 1776, date à laquelle il vend aussi des vaches et quelque semental jijón à Manuel GARCÍA BRICEÑO, duquel dérive la fameuse ganadería des GÓMEZ, initiée par Elías GÓMEZ. L'ensemble du bétail de MUÑOZ VERA est hérité par son fils Álvaro MUÑOZ y SÁNCHEZ-TERUEL, puis il passe à ses 2 fils : Diego MUÑOZ y PEREIRO et Álvaro MUÑOZ y PEREIRO. Álvaro quelques sementals et des vaches à Mari Paz SILVA, fille du marquis de SALVATIERRA. La part de Diego est héritée par [son fils ???] Gaspar MUÑOZ, qui vend ensuite à Agustín SALIDO. En 1840, la part d'Álvaro est enfin acquise par le Cordouan Rafael José BARBERO y BLANCAS : celui qui nous occupe ici. Mais la réalité est peut-être plus complexe...

Rafael José BARBERO BLANCAS est l'un des grands ganaderos cordouans du XIXe siècle. Commerçant en tissus, il habite le quartier San Pedro. Aimant le campo, il achète en 1840 la part de ganadería brave d'Álvaro MUÑOZ y PEREIRO : Álvaro et son frère Diego MUÑOZ Y PEREIRO, habitants de Ciudad Real, avaient hérité de la ganadería de leur père Álvaro MUÑOZ y SÁNCHEZ-TERUEL. Le troupeau est de pure caste jijona bien que ne provenant pas du mythique José JIJÓN. Rafael José BARBERO place son troupeau à la finca "CÓRDOBA LA VIEJA" ainsi que dans d’autres fincas de la vallée de Palma del Río. Son mayoral s'appelle José de LA HABA.
BARBERO acquiert aussi, à peu près en même temps, des sementales cabrera de Jerónima NÚÑEZ de PRADO y AYLLON de LARA, viuda de CABRERA : la source cabrera en droite ligne. Il met ses étalons cabrera (uniquement ?) sur ses vaches jijonas (toutes ?). L'image laissée dans l'histoire taurine par sa ganadería permet de penser que le résultat du croisement est de qualité, du point de vue de ce que l'on attend des toros à cette époque : agressivité et puissance. On considère ici que son croisement crée un encaste. Le dessin de son fer est incertain.
On trouve aussi la trace d'un achat au duque de SAN LORENZO, probablement dans le début des années 1840 : il s'agirait alors des gallardo de sa pâture, acquise entre 1828 et 1840 auprès de Francisco GALLARDO lui-même. Au cas où la transaction daterait de 1864 ou plus, il s'agirait soit de gallardo soit de gallardo déjà croisé de vázquez. Cette acquisition reste incertaine.
Après la mort de Rafael José BARBERO, en 1869/1870, tout est vendu à Rafael LAFFITTE y CASTRO, celui-là même qui va opérer la fusion des sangs cabrera-jijón-gallardo-vázquez, fusion qui deviendra la base du pablorromero.