Le Conde est grand aficionado et ganadero passionné. Qu'on en juge plutôt : de 1928 à 1968, il possède un élevage composé de diverses origines [jijón, vázquez et vistahermosa !] sous son nom de Marqués de ALBAYDA ; en 1969 et jusqu'à sa mort, il continue sous le même nom de Marqués de ALBAYDA (2) après un subtil échange de fer et de bétail avec Clemente TASSARA ; parallèlement, de 1930 à 1939, il possède un autre élevage, placé cette fois sous son nom de Conde de ANTILLÓN ; et enfin, de 1945 à 1947, il est propriétaire des mora figueroa sous son nom "sans titre" de Antonio PÉREZ HERRASTI, avec le fer des MORA FIGUEROA : Tamarón (2). La lettre des réglements est respectée : il ne possède jamais 2 fers sous le même nom.
Ce passionné n'est pas un torista convaincu. En 1948, interviewé par la revue taurine "EL RUEDO", il déclare : "Lors d'une tertulia après l'une des corridas de la dernière Feria de Séville, on parlait des conditions que doit présenter le toro de lidia et l'on convenait qu'il fallait accroître la bonté chez le toro. C'est très simple en ce qui concerne cette bonté, c'est ce qui permet au lidiador de réaliser sans difficulté la faena que le public d'aujourd'hui exige... sans toucher à la condition essentielle qui est la caste ou bravoure." Cinquante-cinq ans après, on sait où devait conduire cette perspective, relayée depuis par des voix prestigieuses : de fait, la recherche de la "bonté" se fait immanquablement au détriment de la caste et de la force ; les plus grandes Ferias tournent à la catastrophe (cf. Valencia et Sevilla 2002)... En 1998, les Héritiers du Marquis de ALBAYDA (2) feront lidier 3 (!) toros... qui perdront 5 de leurs 6 oreilles (!!!) : CQFD.
En 1947, élevage et fer passent au Marqués del CONTADERO... pas pour longtemps non plus !