FICHE ELEVEUR

José Luis ALVAREDA/ALBAREDA


naît : 1828
meurt : 1897-11-03


On trouve un José Luis ALVAREDA/ALBAREDA y SEZDE né au Puerto de Santa María en 1828 et mort à Madrid le 3 novembre 1897. C'est un important et habile personnage politique, affilié très jeune au parti monarchiste "libéral", favorable à la reine Isabelle. On le retrouvera comme plénipotentiaire à La Haye, député, gouverneur, ministre du Développement (1181) et du Gouvernement (1887), embassadeur à Paris et Londres, gouverneur de la banque hypothécaire ; il fondera et dirigera une multitude de journaux et de revues, dont la célèbre Revista de España ; il sera propriétaire du journal El Contemporáneo. C'est lui est considéré comme le ganadero, d'abord associé avec ECHEVERRIGARAY puis seul, de la célèbre ganadería portant son nom.
La date de l'association des 2 ganaderos pose problème. C'est en 1818/1819 disent certains ; entre 1818 et 1830 disent d'autres ; en 1939/1840 disent d'autres encore. Une seule chose est certaine : on ne peut pas aller au-delà de 1835, date à laquelle est attestée la présence de l'élevage des 2 associés au Puerto de Santa María :
Le 12 juillet 1835, dans les arènes du Puerto, sont courus a plaza partida, avec 4 autres de Gaspar MONTERO, 6 toros de José Luis ALVAREDA, avec les matadors Juan HIDALGO, de San Fernando, et Luis RODRÍGUEZ, de Séville ; semble seul retenu le nom de famille du propriétaire le plus prestigieux, c'est relativement courant à l'époque.
Reste à établir la date basse de la fourchette. Comment quelqu'un né en 1828 pourrait-il avoir acheté un élevage entre 1818 et 1828, comme le disent beaucoup, serait-ce en association avec un autre ? Impossible ! On pourrait penser que ce José Luis a un père portant le même prénom que lui, comme il est courant à l'époque ; mais RIEN ne permet de le supposer pour le moment... On pourrait supposer qu'il y a, au Puerto, plusieurs José Luis ALVAREDA fortunés en même temps, mais RIEN ne permet non plus de le supposer pour le moment... Une erreur aurait-elle pu se glisser dans la transcription de la date de naissance de notre José Luis, en lui attribuant celle de 1828 au lieu de, par exemple, celle de 1808 ? RIEN ne permet non plus de le supposer pour le moment, au contraire... D'autre part, José Luis ALVAREDA a la réputation d'être un homme hyperactif et précoce. Acceptons donc, en compagnie de tous les chroniqueurs, quitte à répéter leur erreur, que notre ALVAREDA soit né en 1828 : c'est dire qu'il a entre 0 et 7 ans au moment où les 2 ganaderos s'associent (1828/1835) pour acheter leurs gallardos, et 14 ans lorsqu'ils se séparent (1842) -ce qui confirme la durée assez courte généralement attribuée à l'association en commandite entre ALVAREDA et ECHEVERRIGARAY-. On peut en conclure que l'opération est faite par la famille de notables ALVAREDA, dans un souci de prestige comme il est courant à l'époque, et qu'elle place la ganadería sous le nom de José Luis.
L'élevage du toro de lidia ne passionnera jamais ALVAREDA outre mesure ; c'est, pour sa famille et lui -comme pour tant d'autres- une manière d'ajouter à leur popularité... voire à leur potentiel électoral ! En pratique, c'est évidemment ECHEVERRIGARAY, l'associé, qui mène l'élevage : il a certainement été choisi en raison de sa compétence. On comprend qu'après la mort de ce dernier, toute sa part puisse être aussitôt vendue par ses héritiers.
A la mort de Pedro ECHEVERRIGARAY, en 1842, chaque partie reprend sa part. Puisqu'il garde ses toros encore 6-7 ans, on conjecture ici qu'ALVAREDA garde le fer créé avec son associé Pedro ECHEVERRIGARAY. On ne sait rien de particulier de son élevage, si ce n'est qu'il semble conserver la qualité de ses gallardos. En 1849, José Luis ALVAREDA vend tout à Juan MIURA, dont c'est le deuxième achat de caste gallardo. _ Pour d'autres informations, on se reportera à la fiche José Luis ALVAREDA et Pedro ECHEVERRIGARAY.