FICHE FER

Osuna-Veragua

Devise : blanc et rouge
Ancienneté : 1836-07-04
Señal : D=punta de lanza/espada ; G=punta de lanza/espada
Fer d'origine : vázquez
Création :



Ici en exergue, un dessin probable de ce qu’était véritablement le fer OSUNA-VERAGUA, d'aptès le dessin de Manuel CASTELLANO (voir ci-dessous).
OSUNA et VERAGUA sont associés. Mais le passionné de la caste vazqueña est VERAGUA. C’est lui qui dirige la ganadería, d’abord simplement annoncée "DUQUE DE VERAGUA" ; puis, à partir de 1841, "DUQUES DE OSUNA y VERAGUA". C'est probablement en 1841 seulement qu'ils vont créer un nouveau fer : leur fer [au départ, utilisaient-ils celui de Vazquez ?...]. Mais ici, pour faciliter la compréhension des données, on simplifie un peu les choses : ce nouveau fer, commun aux 2 ducs, sera considéré comme créé depuis leur achat commun des toros, en 1835.
La señal reste probablement celle des VÁZQUEZ, que l'on retrouvera aussi chez les ducs de VERAGUA : punta de lanza/espada de chaque côté.

L'énigme du fer
Ce nouveau fer comprend un V et un O entrelacés, avec sans doute une couronne ducale, comme le suggère aussi le dessin de Manuel CASTELLANO. Car s’il n’existe à ce jour aucun dessin ni aucune description précis de ce fer, cet excellent dessinateur a dessiné un toro de VERAGUA lidié à Madrid en 1854, avec en plus son fer dessiné à côté. Comme on peut le voir, le tracé du fer n’est pas très clair ; c’est probablement le fer tel qu’il restait visible sur la peau du toro, car le dessinateur est vraiment excellent. Mais on voit bien l'entrelacement du O et du V et l'on devine la couronne ducale au-dessus (peut-être avec une large bande à sa base ; mais ici, on l'a stylisée).

En 1849, le XIIe duc d'OSUNA revend sa part de la ganadería à son cousin VERAGUA. C'est alors que celui-ci va créer son propre fer : il est promis à un très grand avenir !
Note 1 : Le XIIe duc d'OSUNA s’est retiré de la ganadería en 1849, et le dessin du fer par Manuel CASTELLANO ne date que de 1854. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, on lidiait à 5 ou 6 ans, et parfois même à 10 ou 12 : il n’y a vraiment rien d’extraordinaire à ce qu’en 1854, un toro de VERAGUA porte encore le fer des 2 associés.

Note 2 : Si l’on se fie au dessin de Manuel CASTELLANO, il est évident que la représentation classiquement donnée de ce fer est à l'envers. Imaginerait-on une couronne ducale sous le fer !

OSUNA et VERAGUA se présentent à Madrid dès le 4 juillet 1836. Les toros courus ce jour-là portent-ils encore le fer de VÁZQUEZ ou/et déjà celui de FERNANDO VII ?... En tout cas, pas encore celui des 2 ducs ! Certains donnent, pour date d'ancienneté à Madrid, le 17 octobre 1836 : quelles sont les sources de chacune des 2 dates ?... On retiendra ici la plus ancienne.
On sait qu'une fois leurs toros sécurisés sur leurs nouvelles terres, les 2 ducs se font empresarios des arènes de la Puerta de Alcalá, à Madrid, en vue d’organiser 2 corridas au bénéfice de l’orphelinat et du collège de la Paz. C’est là que leurs toros semblent être lidiés pour la première fois à Madrid -et donc le 4 juillet 1836 ?...- ILs sont annoncés sous l’appellation un peu ronflante de : "Ganadería de don Vicente José VÁZQUEZ qui était de Sevilla, aujourd’hui propriété des ducs d’OSUNA et VERAGUA, qui sont de cette Corte" [c’est-à-dire de Madrid, lieu de la Cour royale]. Ce jour-là, les toros portent une devise rouge et blanc, qui était parfois celle des toros de Vicente José VÁZQUEZ depuis 1815 ; toutefois, ce jour-là, la principale raison est assez prosaïque : il faut rajouter le blanc, afin de ne pas confondre les vazqueños avec les jijón de Manuel GAVIRIA, marquis de GAVIRIA qui participent à la même course et dont la devise n’est que rouge.


Les événements


Date : 06/1835
  • Création :

    En réalité, la ganadería des cousins et associés, les ducs d'OSUNA et de VERAGUA, s'appelle d'abord VERAGUA. C'est seulement en 1841 qu'elle portera le nom des 2 ducs. Pour éviter les ambigüités et simplifier la compréhension, on fait ici "comme si" la double appellation avait été faite dès 1835. Il en va peut-être de même pour le fer conjoint, que l'on fait débuter ici dès 1835. Disons qu'on a harmonisé les appellations avec la réalité qu'elles recouvrent.


Date : 1849