FICHE ELEVEUR

Carlos URQUIJO de FEDERICO


naît : 1890/1920
meurt : 1982


En 1962, l'élevage commence à haut niveau ; mais moins intéressé et moins compétent que son frère Antonio décédé, Carlos initie dans les années 70 une lente décadence des si fameux urquijo... et les conduit à la perdition : situation dans laquelle les trouvera Antonio ORDÓÑEZ, auquel il vend tout au début de 1980, 2 ans avant sa mort.
Carlos explique cette vente par l'expropriation de ses pâturages de la "Marisma", ses moyens financiers ne lui permettant pas, en l'absence de toute aide du gouvernement (des prêts à taux réduit), de reloger son bétail ailleurs. A la vérité, son argumentation ne convainc pas grand monde et beaucoup pensent plutôt que urquijo rime bien mieux avec 'banque' (banco) qu'avec 'ganadería'... En outre, il n'a certainement pas trouvé en ses fils, la passion exigée par une entreprise de cette envergure.
Autour de ces fameux murube-urquijo, on peut constater les liens étroits et complexes qui relient nombre de familles ganaderas. Il existe, en effet, un trait d'union entre les hommes qui ont eu en mains cet encaste emblématique. C'est un peu compliqué mais…
1917 : Tomasa ESCRIBANO, la veuve de Joaquín MURUBE, vend le bétail à Juan Manuel URQUIJO y USSÍA qui le met sous le nom de son épouse Carmen de FEDERICO. Or l'une de leurs filles épouse Tomás MURUBE TURMO, un neveu de Joaquín MURUBE (et de Tomasa ESCRIBANO par alliance) : ce lien permet à Tomás de diriger chez URQUIJO ce qui était auparavant à sa famille. De plus, José MURUBE ESCOBAR, arrière-petit-fils de Tomasa ESCRIBANO, veuve MURUBE, achète en 1970 la part de bétail de Pilar HERRÁIZ que lui avait cédé son mari Carlos URQUIJO en 1964 ; et en 1984, le même José MURUBE ESCOBAR rachète le bétail et le fer URQUIJO qu'avait acquis Antonio ORDÓÑEZ en 1980. Plus encore, en 1946, Fermín BOHÓRQUEZ GÓMEZ achète le fer de Luis VALLEJO, créé à partir de 1940 avec des urquijo de Carmen de FEDERICO ; et bien qu'il n'ait personnellement aucun lien avec les MURUBE, ni avec les URQUIJO, il se trouve que son épouse Soledad ESCRIBANO est… une sœur de Tomasa ESCRIBANO, veuve de Joaquín MURUBE. Ouf !...
Qui plus est, ce lien génétique est aussi territorial. Le sang initial de Vistahermosa s'est développé dans les champs d'Utrera, sur les terres proches de la finca "LOS PALACIOS" où vivaient EL BARBERO DE UTRERA et ARIAS DE SAAVEDRA : les 2 sources du murube, futur urquijo. "LOS PALACIOS" passera plus tard aux mains d'Antonio et de Carlos URQUIJO. Plus tard, José MURUBE ESCOBAR transfèrera les bêtes à "LA COBATILLA", finca située aussi sur la commune d'Utrera. Quant à la famille BOHÓRQUEZ, avec le fer qui porte le nom de Luis VALLEJO, elle a ses pâturages et ses propriétés dans le même secteur : on y accède par la route qui dessert "LA COBATILLA". Aujourd'hui, les taureaux de BOHÓRQUEZ pâturent dans la superbe propriété de "FUENTE REY".