FICHE ELEVEUR

Álvaro MARTÍNEZ CONRADI


naît : 1930/1960
meurt :


Don Álvaro est ancien rejoneador : pendant 10 ans, il a fait une carrière assez confidentielle, cantonnée en Andalousie, par pure aficion. Il n'est pas inintéressant de savoir qu'il a un lien de parenté assez proche avec les descendants du célèbre Alonso MORENO DE LA COVA, propriétaires de saltillos redoutés : les grandes familles ganaderas ont pas mal de liens d'alliance entre elles._ En 1987, il achète, avec le bétail buendía correspondant, le second fer des BUENDÍA : celui des Hermanos BUENDÍA, qui n'est autre que celui de Consuelo RAMOS-PAÚL y DÁVILA. Cet élevage était appelé LA QUINTA (1) : il le met sous son nom. Mais en 1990/1991, tout en conservant le cheptel buendía et sur la base des mêmes droits au fer, il remplace ce premier fer par un nouveau dessin en forme de "Z" et appelle à nouveau l'élevage LA QUINTA (2). En 1992, toujours avec ce bétail et sous la même appellation de LA QUINTA [on ne crée pas ici d'élevage LA QUINTA (3) pour éviter de compliquer], il achète en remplacement le fer historique de Carlos CONRADI, infiniment plus prestigieux, sur le point de disparaître et venant, qui plus est, d'un collatéral de son grand père. En 1992/3 enfin, il revend son fer de 1991 en forme de "Z", avec les droits attenants, à VALDEOLIVAS... qui en transformera le dessin pour illustrer son nom ! On peut concevoir des successions plus simples... bien que l'on puisse aussi trouver "mieux".
Pourquoi Don Álvaro choisit-il l'encaste santa coloma - buendía, alors que les toreros actuels [la dernière figure en date à les avoir appréciés n'étant autre que Paco CAMINO lui-même : il lidiait toute la camada ! Quant au cuadro de l'apartado de Bilbao, il conserve le souvenir déjà ancien de 2 triomphes de cet encaste...] ne se précipitent pas sur cette race dont la mollesse et la faiblesse sont devenues désespérantes... quand une résurgence de caste vive ne risque pas de les déborder ? Tout simplement parce qu'il voudrait surmonter le "bache" (trou, éclipse) [cf. le Mexicain José Chafik HAMDAN AMAD... ; et, sur un registre plus pessimiste, le vétérinaire Adolfo RODRÍGUEZ MONTESINOS, de la "AGL"]. Il s'attelle à la tâche avec courage et confiance, sans trop se laisser affecter par le dédain des figuras. Il dit : "Mes toros ne peuvent pas peser 600 kg.! [cf. LA QUINTA (1)] Ni même 550 ! Le santa coloma est un animal bas d'épaule, qu'il faut éviter de surcharger sinon il se fige." Ses critères de tienta sont la mobilité, la bravoure et la caste ; il est très exigeant sur le comportement face au cheval. Il faut ne pas oublier que l'encaste santa coloma est très difficile à élever parce qu'il fixe mal les caractères, surtout dans la lignée asaltillada, et que les toros se battent beaucoup. Par ailleurs, il y a le problème des cornes : dans cet encaste, elles sont de format plutôt réduit ; beaucoup de toros sont gachos ou peu armés, c'est pourquoi Don Álvaro en lidie 30% comme erales (2ans) en novilladas non piquées. Avec sagesse, il ne lidie les autres qu'en novillada pour l'instant (daté de la temporada 2.001, avec 6 novilladas dont 4 importantes : Valencia, San Sebastián, Madrid et Zaragoza... mais il espère 2 corridas en 2.002). Il n'envisage absolument pas de croiser et moins encore d'éliminer le sang buendía ; il espère plutôt un retournement de tendance et compte pour cela sur les goûts du public... plus que sur ceux du mundillo !
Son fils, Álvaro lui aussi, né en 1985, semble passionné part l'aventure... En 2.001, le ganadero a encore une fille, Marta, et 2 autres enfants.