Joaquín MURUBE MONGE -dont on admirera la moustache conquérante !- est probablement né à Los Palacios-Villafranca vers 1835-1845. Faisant partie du milieu agraire andalou, il se consacrera toute sa vie à l'agriculture ; cela ne l'empêchera nullement d'exercer des responsabilités politiques, telles que dépité provincial de Séville au nom du Parti Libéral. Il avait de profondes convictions religieuses et faisait partie de la fameuse Confrérie (Hermandad) de Nuestra Señora de La Consolación d'Utrera en tant qu'Hermano Mayor.
En 1884, le plus passionné des enfants MURUBE, qui assumait déjà la direction de l'élevage du vivant de sa mère, préside, sous son seul nom désormais et avec succès, à la grande destinée des murube, initiée par elle. C'est sous sa direction que se sont fixées deux caractéristiques de la ganadería qui se sont largement transmises au fil du temps : une noblesse particulière, que les taurins appelle la classe ; et une manière de se déplacer avec un rythme constant -tellement apprécié de nos jours des rejoneadors !- tout en maintenant leur galop, ce que les taurins appellent temple.
Toutefois Joaquín MURUBE commence à morceler sérieusement l'élevage par de nombreuses ventes.
Il meurt à Séville le 16 avril 1901, sans successeur: c'est donc sa veuve, Tomasa ESCRIBANO qui héritera et lui succèdera.