FICHE ELEVEUR

Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA


naît : 1855
meurt : 1921-03


Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA, naît en 1855 à Palma del Río (Córdoba), centre important de l'élevage du toro bravo, en particulier avec les fameux toros saltillo. Mais il vivra à Sevilla. Fils de José GAMERO CÍVICO y BENJUMEA et de Juana BENJUMEA y GIL de GIBAJA, il appartient à une vieille famille agricultrice andalouse. Il semble qu'il ait étudié le droit à l'Universidad Central [de Séville probablement] au début des années 1870.
Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA se marie avec María del Patrocinio TORRES Y TERNERO (1856-1911), fille du célèbre ganadero de Marchena José TORRES y DÍEZ de la CORTINA (né en 1830) et de María de la Concepción TERNERO BENJUMEA (née en 1834). En 1881/1882 (1875/1876 ?), José TORRES y DÍEZ de la CORTINA avait acquis la moitié des prestigieux vazqueño des Héritiers de José María BENJUMEA ; on notera que son épouse María de la Concepción TERNERO BENJUMEA, née en 1834, avait un lien de famille avec les BENJUMEA ganaderos. Les liens, alliances et échanges entre grandes familles ganaderas ne datent pas d'hier ! La suite de l'histoire ganadera va le confirmer.
Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA aura 4 enfants, qui s'appelleront donc GAMERO-CÍVICO y TORRES : Luis (10 janvier 1891-17 janvier 1940), Juana, Manuel (décédé le 31 juillet 1956) et José.
En 1901 (1888, disent certains ; cela ne semble pas invraisemblable...) Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA devient titulaire de l'élevage vazqueño de son beau-père, José TORRES y DÍEZ DE LA CORTINA, probablement par achat plutôt que par héritage de son épouse : c'est son premier élevage ; ce n'est pas celui-là qui va le rendre célèbre. Il adopte un nouveau fer -qui sera certainement, plus tard, celui des toros parladé de son 2e élevage-. Il se présente à Madrid en 1901, et donc avec le fer Benjumea... du moins si 1901 est bien la date de son acquisition. Il croisera avec du parladé sans parvenir à ce qu'il désirait, car si les vazqueño y gagnaient en noblesse, ils y perdaient en trapío.
Aussi, en 1914, Luis GAMERO CÍVICO y BENJUMEA se défait de son croisement, qui passe à son fils José GAMERO-CÍVICO y TORRES, et achète aussitôt à Fernando PARLADÉ tout ce qui lui reste de bétail, ainsi que son célèbre fer -dont il ne se servira d'ailleurs pas, puisqu'il gardera le sien-. C'est alors la création de son 2e élevage, celui qui va lui apporter la célébrité. Pour la clarté de l'exposé, on préfère ici distinguer nettement ces 2 périodes ganaderas comme 2 élevages distincts, bien que le fer soit très probablement le même ; sans parler du ganadero !
Luis GAMERO CÍVICO devra essentiellement son prestige et sa renommée au fait que son bétail procède directement de la très fameuse ganadería Fernando PARLADÉ. Toutefois il saura maintenir son niveau, tout en lui donnant quelques caractéristiques propre ; c'est pourquoi on considère ici le gamero cívico comme un encaste (en rigueur de termes, on devrait dire un estirpe ; mais on ne tient pas compte ici de cette subtilité).
En 1919, Luis GAMERO CÍVICO, malade, ne peut plus s'occuper de sa ganadería. Son fils José GAMERO-CÍVICO y TORRES en prend la direction. Mais il possède déjà le croisement vázquez X parladé de son père, et ne peut pas s’occuper de 2 élevages à la fois : il vend le sien à Ricardo GOYZUETA - ou GOYZUETA Hermanos dès cette année 1919.
Luis GAMERO CÍVICO meurt en 1921. La ganadería reste en indivision et devient la ganadería des Herederos de Luis GAMERO CÍVICO. En 1925, les héritiers se sépareront et vendront chacun leur part. L'un des lots, joint au fer parladé toujours non utilisé, ne tardera pas à parvenir entre les mains du matador Domingo ORTEGA puis de Domingo HERNÁNDEZ. Des autres lots sortiront CLAIRAC, SAMUEL FLORES et GUARDIOLA FANTONI. Ce n'est pas rien !