FICHE ELEVEUR

Antonio GIL de HERRERA


naît : 1750/1780
meurt : 1842-05-26


Les informations sur cet éleveur sont des plus réduites et, bien qu'il s'inscrive dans la continuité de sa grande famille ganadera sévillane habitant LA RINCONADA, peut-être l'histoire l'aurait-elle oublié s'il n'avait pas joué un rôle dans la généalogie des fameux miura.
En 1801 au plus tard, cet Andalou crée son élevage, sans doute par héritage des GILES DE LA RINCONADA : c'est probablement ce qu'on appelle ici du bétail andalou dela tierra tout simplement récupéré sur les terres de cette famille GIL - voire de ses voisins et/ou amis - depuis 1731 ; il est probable qu'il ait aussi du bétail "frailero"[voir la partie en italique de la notice sur les CHARTREUX DE JEREZ], source du gallardo et du cabrera. Mais dans tous les cas de figure, on reste dans le bétail andalou des origines puisque l'élevage de ces GILES DE LA RINCONADA a commencé en 1731. La chose n'est pas sans importance car vers 1830/1833, Antonio GIL achètera la plus grande partie du pur gallardo que Gaspar MONTERO tient des GALLARDO eux-mêmes depuis 1817/1818. On peut estimer le chiffre aux environs de 200 vaches plus des toros et/ou des étalons, mais l'incertitude est grande.
Certes, en 1823, Antonio GIL agrège d'abord à ses toros familiaux une part de la ganadería vistahermosa X vázquez de son oncle par alliance Fernando FREIRE RUL [en fait, cette ganadería est passée sous le seul nom de son frère Manuel depuis 1803 : l'oncle Fernando reste sans doute la référence]. Mais quand, quelque 10 ans plus tard, il acquiert les gallardo de Gaspar MONTERO, il se donne une nouvelle devise, bleu et violet, et il élimine le bétail de son oncle... avec probablement celui qu'il avait reçu de sa famille puisqu'il semble avoir mêlé les deux apports.
Comment Antonio GIL élimine-t-il totalement de son élevage les autres origines que le gallardo ? Certains disent "peu à peu" : cela suggère qu'il aurait commencé à croiser et qu'il serait peu à peu revenu au gallardo en raison de résultats moins bons qu'espéré ; sinon on aurait dit qu'ils les avait élevés séparément puis qu'il avait éliminé son bétail antérieur. Mais tout cela reste peu assuré. En tout cas, au point de vue génétique, cela ne change pas grand chose : les sources semblent les mêmes ; par contre cela montre que, dès les origines, la qualité de la sélection et, sans doute, le facteur chance produisent des résultats fort différents...
En 1840, Antonio GIL y HERRERA, gravement malade et sans héritier mâle susceptible de prendre encharge la ganadería, décide de s'en défaire peu à peu. C'est Juan MIURA qui effectue le premier achat : le 15 mai 1842, il acquiert 220 vaches de ventre plus, forcément, quelques toros ou/et étalons : c'est le début du plus fameux élevage de l'histoire.... et Antonio GIL HERRERA décède 11 jours plus tard. Cette lignée gallardo subira chez MIURA un croisement par absorbtion avec le cabrera. Juan MIURA a-t-il tout acheté ? Non, car après cette vente, en 1850, il court 1 toro de GIL à Madrid avec la devise bleu et violet. Ensuite, on n'entend plus parler de ce GIL ni de son élevage. _ A noter qu'Antonio GIL de HERRERA emploie 2 fers : le fer familial hérité des GILES et le sien propre ; la chose ne serait plus possible aujourd'hui.