Épouse du célèbre Salvador GUARDIOLA FANTONI. En 1946, il met sous le nom de son épouse l'éphémère et premier élevage de Salvador NOGUERAS PÉREZ, qu'il vient d'acheter. Ce bétail pedrajas porte le désormais célèbre fer Pedrajas ; Doña María Luisa le modifie légèrement : il garde ses droits mais perd son ancienneté ; on l'appellera ici Pedrajas (2). Est-ce de la discrétion ? il n'y a guère de photo de la ganadera...
Dans un premier temps, c'est probablement son époux qui dirige réellement la ganadería, de même que Salvador GUARDIOLA DOMÍNGUEZ puis ses héritiers. Il s'agit d'ailleurs du même bétail, acquis sous 2 fers différents par Salvador GUARDIOLA FANTONI mais constituant la totalité de la part d'héritage de Francisco GARCÍA NATERA, le fils d'Antonio GARCÍA PEDRAJAS ; et comme il est élevé au même endroit et par la même famille, il est plus que probable que la distinction des fers est purement juridique et qu'il y a au moins des échanges de reproducteurs entre les 2 fers pedrajas. Toutefois, il n'est pas possible de parler de cet élevage sans évoquer la personnalité hors du commun du mayoral Luis SAAVEDRA PAVÓN, celui qui caresse les toros... et sait comme personne les comprendre et les élever ; sans doute aussi les sélectionner !
A noter qu'il serait bien surprenant que les GUARDIOLA n'aient pas tenté divers croisements pedrajas X villamarta... qui semblent donner d'excellents résultats ! Par contre, il n'y a pas de cession de bétail officiellement attestée, en dehors de la famille GUARDIOLA...
Ces toros d'une fabuleuse bravoure et d'une noblesse toujours sur le qui-vive permettent à qui sait les dominer le temple des grandes faenas. Mais une sélection torerista plus appuyée [pour que les vedettes les acceptent !], sous l'influence des fils de la ganadera, marque déjà, au tournant des années 1980/1990, une réelle baisse de force et de caste...
A la mort de la ganadera, en 1993, la ganadería passe à ses héritiers, les Hermanos GUARDIOLA DOMÍNGUEZ : ses 9 enfants (sur 12) encore vivants.