FICHE ELEVAGE

Tulio y Isaías VÁZQUEZ ROMÁN (3)

Plan : 00.08



En en-tête, un magnifique et typique spécimen castaño de "tigre cornu". Quel trapío ! Où l'on voit (même si ces toros sont souvent devenus plus corpulents qu'autrefois, tel celui-ci encore lidié à Céret en 1993) qu'il n'est pas nécessaire au toro d'être énorme pour en avoir... Tous les encastes ne sont pas identiques en corpulence, mais tous peuvent avoir du trapío. Pour le plaisir des yeux, la fierté agressive d'un "tulio" actuel.
A la mort de Tulio, en 1982/1983, ses héritiers se joignent à ceux d'Isaías pour prendre en charge la célèbre ganadería des "tigres cornus". Ils l'appellent d'abord "Herederos de Tulio y Isaías VÁZQUEZ" ; mais en 1987, ils lui redonnent lui redonnent sa première appellation de Tulio y Isaías VÁZQUEZ : en pratique, on ne tient compte ici que de cette seconde appellation. Ils conservent évidemment le fer prestigieux. Isaías VÁZQUEZ QUINTANILLA, fils du premier Isaías, gère l'élevage. _ A noter : ici, on préfère envoyer des bêtes à l'abattoir que de les afeiter... qu'on se le dise !
Au début, l'élevage garde sa qualité ; en 1990 par exemple, le lot de Vic-Fezensac fait sensation. Malheureusement, vers 1995, on voit la caste et la fiereza (sauvagerie combattive) se changer en "genio", c'est-à-dire en hargne défensive où le doute agressif prend le pas sur le combat offensif : conternant... Problème de sélection ? Problème de soins, de nourriture ? Qui sait ?... En tout cas, on souhaiterait que cette triste situation ne dure pas, car il est triste de voir lidier comme "boú de carrer" un animal de cette prestance (en 2001). Ah ! si le ramage correspondait au plumage... _ Inversément (elles sont bien curieuses, ces fluctuations connues par TOUS les encastes sur une cinquantaine d'années...), les pedrajas de "María Luisa" puis de ses et de son héritier(s) deviennent fades, faibles et mous sous l'influence de la sélection excessivement torerista des frères GUARDIOLA... "Sic transit gloria mundi", disaient déjà les latins.
Des travaux destinés à faire passer une voie rapide ont bouleversé le paysage de VALDEVACAS. Le campo s'est couvert d'arbres fruitiers et de champs de coton grâce à l'eau du Guadalquivir : plus de toros ! L'urbanisation, le va-et-vient et la mise en culture ont amené trop de nuisances pour le bravo. D'où l'achat de la nouvelle finca : LOS GUAPERALES. Elle est située dans la sierra, près de Constantina : malheureusement, ces collines sont arides et la sècheresse fréquente, le bétail doit être nourri au "pienso" (aliments composés), et cela coûte cher... Est-ce une cause des problèmes de caste de l'élevage ? C'est possible car l'équilibrage de la nourriture du bravo est très délicate, et, plus encore, il est des pâturages naturels dont la qualité est à ce jour irremplaçable... Mais il y a vraisemblablement d'autres causes.


Les événements


Date : entre 1982 et 1983