FICHE ELEVAGE

VISTAHERMOSA 1

Plan : 00.01 ou 00.00



En acquérant, entre 1770 et 1774 [en 1775 ?], la plus grande partie (voire la totalité) de l'élevage des frères RIVAS, Pedro Luis de ULLOA, 1er Conde de VISTAHERMOSA fonde l'élevage emblématique au sein duquel s'achève la création de la caste vistahermosa. Génétiquement, celle-ci constitue à elle seule les quelque 98% du sang de tous les toros que l'on peut voir aujourd'hui dans une arène. À tout seigneur tout honneur, on a placé en en-tête de ce premier élevage VISTAHERMOSA un toro réalisé d'après un dessin du XVIIIe ; on notera que ses cornes paraissent assez généreuses par rapport aux descriptions de l'époque !
Pedro Luis (puis son fils Benito, qui se passionnait pour la ganadería et aidait beaucoup son père), s’attache les services de Francisco JIMÉNEZ, bien connu comme "Curro El RUBIO". Celui-ci avait travaillé dans l’élevage des RIVAS à Dos Hermanas et les avait conseillés dans leurs acquisitions de bétail : les bêtes achetées par VISTAHERMOSA n’ont plus de secret pour lui. "Curro El RUBIO" est embauché comme homme de confiance, conocedor et mayoral. Ses deux premiers conseils sont d’amener immédiatement le troupeau dans ses pâturages définitifs d’Utrera, et de réaliser une tienta la plus scrupuleuse possible dès qu’il sera arrivé à destination. Non seulement les nouveaux ganaderos acceptent ses conseils, mais ils les trouvent très judicieux et ils s’y consacrent avec enthousiasme.
Après l'achat du bétail des frères RIVAS, VISTAHERMOSA le fait donc immédiatement passer de Dos Hermanas dans une finca d'Utrera. La commune ne manque pas de lieux idéaux pour l’élevage du toro brave, mais ils sont déjà presque tous utilisés par les autres ganaderos locaux. Sur les sages conseil de "Curro El RUBIO", les ULLOA choisissent leur "Dehesa de Salvador DÍAZ". C’est une zone de chênes verts, d’oliviers, d’oliviers sauvages et d’irrigation saisonnière ; elle comprend beaucoup de pâturages naturels, utilisables aussi bien pour les ovins et les porcins que pour le bétail brave. Un choix des plus judicieux si l’on en juge par les résultats ultérieurs ! "Curro El RUBIO" dirige personnellement les tientas sous l’œil attentif des nouveaux propriétaires. La tienta se fait à cheval par acoso [y derribo ?]. La sélection est très sévère. Au bout du compte, ils parviennent à améliorer encore le haut niveau déjà atteint par les RIVAS. Ces informations sont dues à la description détaillée donnée par la Tauromaquia dirigée et dictée par le matador cordouan Rafael GUERRA "GUERRITA" (1862-1941), puis écrite conjointement par Leopoldo VÁZQUEZ, Luis GRANDULLO et Leopoldo VÁZQUEZ y SÁA bien des années plus tard : en 1896.
Malheureusement, Pedro Luis de ULLOA, 1er Conde de VISTAHERMOSA est déjà septuagénaire. Il ne fait que commencer cette sélection rigoureuse : par acoso (y derribo ?) en plein champ (a campo abierto) -cette procédure correspond à ce qu'on appelle aujourd'hui la retienta : quelques années après, on tiente à nouveau les bêtes retenues une première fois, pour voir si elles on gardé leurs qualités-. On envoie ainsi à l'abattoir bon nombre de têtes. C'est avec son fils aîné, héritier des toros en 1776, que l'élevage du Benito ULLOA y HALCÓN de CALA, 2e Conde de VISTAHERMOSA acquerra sa renommée, jusqu'à réaliser le rêve du père : rivaliser avec les fameux toros de José Rafael CABRERA.
Il est à noter que seuls les VISTAHERMOSA ont utilisé leur fer. Il semble n'avoir été transmis à personne d'autre lorsque la famille cessera d'être ganadera.


Les événements


Date : entre 1770 et 1774
Date : entre 1774 et 1776
  • Cession de bétail :
    L'élevage VISTAHERMOSA 1 donne à l'élevage cu quelques etalons (encaste vistahermosa).
    Dès les origines, introduction dans les cabrera de sang vistahermosa : Pedro Luis ULLOA CALIS REINA, 1e Conde de VISTAHERMOSA, cédant quelques étalons à son cousin germain Benito ULLOA LEDESMA SANABRIA. Ne pas oublier que, même si les résultats de la sélection vont très vite faire diverger le type et le style des toros, ces deux castes ont des origines très proches sinon identiques : les toros sauvages andalous.


Date : 1776