FICHE ELEVAGE

Manuel MARTÍN ALONSO (1)

Plan : 01.01



En 1927, le XVe duc de VERAGUA décide de céder son ancienne et incontournable ganadería vazqueña-vergüeña ainsi que son son fer à Manuel MARTÍN ALONSO, le futur grand-père maternel des frères Pablo, Eduardo et José Luis LOZANO MARTÍN, les importants et célèbres empresarios et ganaderos taurins. La quantité de bétail s’élève à 1.137 têtes. Le prix est d’1 million de pesetas. Il semble que Manuel ait réalisé l'affaire avec son frère Fermín.

Les frères MARTÍN ALONSO ne savent trop que faire de cette imposante vacada, dans laquelle il n’ont pas davantage confiance que le Duc lui-même… Ils commencent par soumettre le troupeau à une épuration drastique : il ne restera plus que quelque 250 vaches. Il s'agit essentiellemnt, pour eux, d'avoir moins de bouches à nourrir, jusqu'au moment où ils pourront revendre la ganadería. Supposons que cette épuration se sera faite par la tienta et qu'ils auront gardé les meilleures vaches...

Manuel MARTÍN ALONSO lidie tout de même une corrida sous son nom à Madrid, le 8 de juillet 1928, en précisant sur l’affiche que les toros sont d’origine VERAGUA. Mais... il n'attend qu'une occasion pour se débarrasser de cette encombrante ganadería, d'autant plus que les veraguas sortent maintenant très durs, mansos, et vont très vite se réfugier aux planches. Par contre, ce qui l'intéresse réellement est de pouvoir disposer des terres de VERAGUA. D'autre part, il a en vue l'achat d'une autre ganadería. Est-elle mieux côtée par les matadors de l'époque ?... On peut en douter, car elle n'est pas de tout repos. C'est celle de Florentino SOTOMAYOR qui, à cette époque, est d’origine miura adoucie de parladé. Il l'achètera effectivement en 1931... mais la revendra en 1935. C'est vraiment un tratante bien plus qu'un ganadero !

En janvier 1930, soit 2 ans exactement après son achat, se présente à MARTÍN ALONSO une occasion de revendre ses veraguas. Il ne la laisse pas passer et vend à Juan Pedro DOMECQ y NÚÑEZ de VILLAVICENCIO, un Béarnais d’origine -sa famille vient de Sauveterre de Béarn-. Le principal désir de ce dernier est avant tout de pouvoir disposer du fer -le prestigieux V de VERAGUA surmonté de la couronne ducale- afin d’ennoblir l’image des vins de Jerez qu’il produit. Un précurseur en matière de communication ! La page historique des veraguas se tourne.


Les événements


Date : le 28/01/1928
Date : 01/1930