FICHE ELEVAGE

Marqués de DOMECQ y Hermanos

Plan : 00.07



Le 28 juin 1955, Pedro DOMECQ RIVERO, Marquis de DOMECQ forme son second élevage [cf. Marqués de DOMECQ (1)] en acquérant les 286 (275 disent d'autres sources...) têtes de bétail mora figueroa du second élevage de Salvador NOGUERAS PÉREZ (2).
Dès 1951, il avait acquis chez ses cousins DOMECQ DÍEZ [les Enfants de Juan Pedro DOMECQ y NÚÑEZ de VILLAVICENCIO sont unis de 1937 à 1940 ; puis ils se séparent progressivement jusqu'en 1975, Juan Pedro DOMECQ DÍEZ restant à la tête de l'ensemble et le bétail étant couru sous son nom, jusqu'au moment où il reste seul, évidemment sous le même nom !] quelque 333 têtes qu'il semble l'avoir gardées dans son premier élevage et transférées en 1955 dans celui-ci.
Ultérieurement (c'est tout le mystère des étalons "balladeurs" et autres échanges plus ou moins occultes qui suscitent de génération en génération caricatures et sous-entendus...), il acquiert probablement quelque 300 têtes de plus chez ses cousins DOMECQ DÍEZ et DOMECQ SOLÍS : en 1968 ou peu après, chez EL TORERO (Salvador DOMECQ DÍEZ) ; et en 1978 ou peu après, chez Juan Pedro DOMECQ SOLÍS ainsi que chez JANDILLA.
Il croise le tout selon une alchimie dont il garde évidemment pour lui les secrets et dans laquelle le mora figueroa semble tenir une place déterminante. Mais il règne un certain flou artistique sur le détail des transactions extérieures : quelle est la part du mora figueroa dans l'achat de 1951 ? quelles lignées sont privilégiées dans les achats de 1968 et de 1978 ? quels sont les apports ultérieurs ?... Seuls le savent les ganaderos. Ah ! ce culte désuet du secret...
Il se dit que le semental "MALASOMBRA" (de quelle origine ? en quelle année ?) aurait fixé le type de la vacada : ample de poitrine, haut mais de train avant court et d'arrière-train fort ; et que son fils (par une vache de quelle lignée?) "TRAVIESO" l'aurait encore améliorée (en quel sens ?).
Quoi qu'il en soit, cet assemblage et l'esprit d'une sélection attentive à maintenir une caste vive créent un nouvel encaste : le marqués de domecq. Depuis, il s'est toujours maintenu pur, avec quelques simples "rafraîchissements" par des apports de divers juanpedros issus de la famille DOMECQ.
En créant son élevage, le Marquis abandonne le fer qu'il vient d'acheter (c'est le dessin du fer historique de Tamarón qui, malheureusement, disparaît...) pour se créer un nouveau fer : Marqués de Domecq (2), qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler son premier.
Ce grand élevage se distingue dans la casa DOMECQ par le maintien d'une présentation plus sérieuse (têtes et trapío) et d'une caste plus vive, très caractéristiques du parladé (surtout par mora figueroa, qui les avait bien conservées)... L'élevage passera par des hauts et des bas, comme tous les autres, mais les marqués de domecq jouiront toujours d'une grande réputation, parfaitement justifiée dans l'ensemble.
Voici ce qu'écrit par exemple Jean-Pierre CLARAC dans "TOROS" : "La leçon du Maître. _ 22 mai[Madrid, 1968]. Six toros du Marquis de DOMECQ pour Antonio ORDÓÑEZ, Diego PUERTA et Curro ROMERO. Bien présentés, les toros du marquis ont déçu ceux qui avaient vu leurs frères aux prises avec les mêmes toreros à Séville. La caste était la même mais la bravoure différente avec deux mansos, des toros incertains, parfois accrocheurs ; souvent un peu faibles de pattes après les piques mais récupérant assez bien, pas commodes pour les toreros à pied. Antonio ORDÓÑEZ est le grand triomphateur de cette feria et, une fois de plus, il prit une place nettement au-dessus des toreros actuels devant le gros quatrième (577 kg.) qui accrocha de manière émotionnante son frère Alfonso (banderillero de sa cuadrilla) dès sa sortie. Ce toro dur, distrait légèrement faible de pattes, prit trois piques acceptables. Antonio lui donna confiance par de suaves muletazos et, chargeant la suerte, aguantando de manière incroyable ce toro qui ne cessait pratiquement pas de trottiner (gazapeando), il arriva à le dominer par des séries alternées de derechazos et de naturelles terminées par des passes de poitrine. Citant souvent de face, se confiant complètement, toréant avec un temple et un mando inouïs : quelle leçon de toreo ! Quelle suavité ! Quelle beauté ! Firmas superbes. Un coup d'épée très bien porté qui tua sans puntilla. Deux oreilles : sortie a hombros par la grande porte à la fin de la corrida. La grandissime leçon du Maître de Ronda souverain et artiste devant un toro gros et difficile passa nettement au-dessus de tout le reste. Il avait vite réglé le sort du premier : toreo de cape de qualité, début de faena sans trop se confier à un toro brave mais sans grand caractère et qui se décomposa vite. Un coup d'épée très correct et deux descabellos. Sifflets au torero et applaudissements exagérés au toro. [...]"
Dans les années 60 et au début des années 70, il obtient de grands succès. Tel "HABLADOR", lidié par Andrés VÁZQUEZ, meilleur toro de la San Isidro de Madrid 1966. Tel "INDIANO" en 1969 primé comme le plus brave à Bilbao. Tel "MELENAS", grâcié en 1971 à Antequera. Ensuite, ces toros manquent de "gaz", au point de finir parfois de marbre dans la muleta. Peut-être un excès de poids en est-il la cause ? En tout cas, ils passent en quelques années des sommets à un profond "bache". Mais un grand élevage garde un fond de caste qui permet toujours quelque chose, comme en témoigne la photo placée en en-tête et qui montre la bravoure d'un toro du "MARQUÉS" en 1977.
Un très grand élevage... 28 toros lidiés en 1978, ce qui est relativement peu pour une ganadería de cette importance [Il y en aura entre 40 et 50 autour de l'an 2000].
En février 1979, le Marquis meurt et ses héritiers prennent sa suite sous le nom de Ganadería Marqués de DOMECQ. Pas de cession de bétail connue du temps du Marquis, mais...


Les événements


Date : 1951
  • Cession de bétail :
    L'élevage dmcq_dz_jp vend à l'élevage Marqués de DOMECQ y Hermanos 333 têtes de bétail (encaste jpdr0).
    Vente... ou transfert intégré à des tractations familiales ? Il s'agit d'un premier lot acquis à ses cousins germains, et que le Marquis de DOMECQ transfèrera en 1955 dans son nouvel et second élevage (auquel on l'attribue ici directement). Il contient probablement une proportion notable de mora figueroa, bien que Juan Pedro l'enrichisse en lacorte.


Date : le 28/06/1955
Date : entre 1968 et 1978
  • Cession de bétail :
    L'élevage torero vend à l'élevage Marqués de DOMECQ y Hermanos une quantité inconnue de têtes de bétail (encaste jpdr).
    Vente... ou transfert intégré à des tractations familiales ?_ Il s'agit d'un second transfert de bétail des frères DOMECQ DÍEZ, ses cousins germains : Salvador en l'occurence. Avec les apports de Juan Pedro DOMECQ SOLÍS et de JANDILLA, on pourrait totaliser 300 têtes de plus...

  • Cession de bétail :
    L'élevage dmcq_dz_jp vend à l'élevage Marqués de DOMECQ y Hermanos une quantité inconnue de têtes de bétail (encaste jpdr).
    Vente... ou transfert intégré à des tractations familiales ?_ Il s'agit d'un second transfert de bétail des frères DOMECQ DÍEZ, ses cousins germains : Salvador en l'occurence. Avec les apports de Juan Pedro DOMECQ SOLÍS et de JANDILLA, on pourrait totaliser 300 têtes de plus...

  • Cession de bétail :
    L'élevage jdl vend à l'élevage Marqués de DOMECQ y Hermanos une quantité inconnue de têtes de bétail (encaste jpdr).
    Vente... ou transfert intégré à des tractations familiales ?_ Il s'agit du quatrième transfert de bétail venant des frères DOMECQ, ses cousins germains. Avec l'apport de EL TORERO et les 2 de Juan Pedro DOMECQ SOLÍS, on pourrait totaliser 300 têtes de plus...


Date : 1979
Date : 02/1979